Houria Aïchi : une voix, une grâce et un riche patrimoine musical
Liberté, paix, amour, passion et beauté ont été chantés avec émotion, mardi soir à Alger, par l’interprète de la chanson chaouie Houria Aïchi lors d’un concert qu’elle a animé dans le cadre du 5e festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv).
Liberté, paix, amour, passion et beauté ont été chantés avec émotion, mardi soir à Alger, par l’interprète de la chanson chaouie Houria Aïchi lors d’un concert qu’elle a animé dans le cadre du 5e festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv).
Habillée en robe traditionnelle d’un blanc éclatant, debout sur la scène en compagnie d’un joueur de flûte en roseau, guessabe, et d’un joueur de bendir (tambour traditionnel), la chanteuse à la voix puissante et envoûtante a offert au public, présent en force à la salle Ibn-Zeydoun, à Ryadh El-Feth, un voyage au cœur des montagnes des Aurès. Ce «voyage» musical, riche en sonorités comme en rythmes ancestraux, a comporté des chansons extraites du répertoire traditionnel arabo-berbère de la musique chaouie, rendues éternelles grâce à Ali El-Khencheli, Aïssa El-Djarmouni et Beggar Hadda, entre autres.
Plusieurs titres célèbres, en arabe et en langue chaouie, puisés dans la musique du terroir ont été interprétés par Houria Aïchi, qui n’hésitait pas, par moment, à exécuter quelques pas de danse avec des gestes gracieux et en harmonie avec le son de la guesba et du bendir, de purs moments d’émotion !
Pendant près de deux heures, la cantatrice, également professeur d’université en France, qui prenait parfois un bendir pour mener le jeux des musiciens, a réussi à offrir au public des moments d’évasion grâce aux vibrations de sa voix, à sa forte présence sur scène et à sa grâce, selon les propos recueillis de certaines personnes à la fin du concert.
Houria Aïchi, artiste déterminée à continuer, malgré l’exil, à perpétuer le patrimoine musical et poétique des Aurès, sa terre natale, assumant pleinement son attachement à un héritage culturel ancestral, est née à Batna, dans les Aurès. En 1990, elle sort un premier album Chants de l’Aurès, suivi de Hawa (1993), Khalwa, chants sacrés de l’Algérie (2001) et Les cavaliers de l’Aurès (2008). Le 5e Feliv se poursuit jusqu’au 23 juin à l’esplanade de Ryadh El-Feth (Alger), à Batna et à Sidi Bel-Abbès, par un programme riche en animation culturelle, outre les stands d’exposition de livres.
R. C.