Le blogueur algérien anti-élections évite la prison ferme
La sentence est tombée aujourd’hui : le jeune blogueur algérien, Tarek Mameri, arrêté pour ses appels au boycott des dernières élections législatives, écope de huit mois de prison avec sursis. Une peine assortie d’une amende de 100 000 DA. Ce jeune de 23 ans a été jugé et condamné par la justice non pas, seulement parce qu’il a appelé sur Internet au boycott des dernières élections mais pour avoir aussi «détruit des biens d’autrui, incendié des documents administratifs et incité à l’attroupement illicite». «Des charges qui lui auraient valu une peine de prison ferme n’était la forte persuasion de ses avocats qui ont su choisir la bonne stratégie de défense», estiment des observateurs avisés. Les avocats de la défense comptent, cependant, faire appel, car pour eux, «c’est une affaire directement liée aux droits de l’Homme». Leur objectif est d’obtenir la relaxe. Le jeune blogueur n’avait pas d’antécédents, un argument qui pourra plaider en sa faveur lors du prochain procès en appel. Habitant dans un quartier populaire, Sidi M’hamed, ce blogueur avait été arrêté le 2 mai. Le procureur avait requis trois ans de prison ferme le 14 juin dernier. Le réquisitoire a suscité une forte inquiétude au sein de la famille du prévenu et de ses amis qui craignaient une peine de prison ferme.
Sonia B.
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