Pour la mise en place d’une stratégie nationale en matière de médicaments
Le directeur du Centre national de pharmacovigilance, Abdelkader Hilali, a appelé, mardi à Alger, à l’élaboration d’une stratégie nationale sur les produits pharmaceutiques avec l’implication de tous les acteurs du secteur de la santé. Dans une intervention lors d’une journée parlementaire consacrée à l’évaluation du système sanitaire depuis l’indépendance, M. Hilali a mis l’accent sur la nécessité d’accompagner cette stratégie nationale par un guide qui doit être respecté par tous les acteurs concernés en vue d’éviter les dépassements et les ruptures de médicaments.
S’agissant de la lutte contre les médicaments contrefaits, le spécialiste a indiqué que cette mission s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale sur les produits pharmaceutiques qui doit être adoptée par l’Etat afin de lutter contre les médicaments contrefaits. Il a dans ce sens appelé à la réforme du secteur de la formation pharmaceutique et à la coordination entre les acteurs du secteur pour lutter efficacement contre ce phénomène, soulignant que l’Algérie a promulgué des lois rigoureuses pour prévenir la contrefaçon des médicaments.
Il a en outre mis en garde contre la prolifération des médicaments contrefaits qui drainent des gains annuels estimés «à plus de 1100 milliards de dollars dans le monde».
Le professeur Hilali, expert auprès de l’OMS, a salué les efforts déployés par l’Etat algérien dans ce domaine, estimant que l’Algérie est parmi les premiers pays maghrébins à assurer une couverture sanitaire globale à tous les citoyens grâce à la modernisation de son système de sécurité sociale. Il a indiqué à ce propos que la garantie des soins et d’une large couverture sociale à fait de l’Algérie «un grand marché des médicaments en proie à tous les dépassements», soulignant que l’absence d’une politique nationale pharmaceutique a ouvert la voie à «certains dysfonctionnements au niveau du marché des médicaments durant ces dernières années».
Agence
Commentaires