Hommage à Boudiaf : Khaled Nezzar raconte ce qui s’est passé à El-Alia
Contacté par «algeriepatriotique» suite à l’information donnée par un journal électronique selon laquelle il aurait été malmené à El-Alia par un groupe de jeunes, le général à la retraite Khaled Nezzar a précisé que «c’est la désinformation qui continue». Une désinformation «voulue, dans tous les cas de figure, par TSA qui n’en est pas à sa première. Le journal l’a fait une première fois en défendant l’exfiltration à l’étranger du directeur général de Djezzy simplement parce que cette firme le sponsorise. Ceci explique jusqu’où peuvent mener les tentations lorsqu’il s’agit d’argent», a affirmé le général Nezzar dans un entretien téléphonique. «Quant aux jeunes qui m’ont interpellé – il est vrai d’une manière vive –, explique-t-il, leur intérêt ne portait pas seulement sur la mort de feu Mohamed Boudiaf, mais aussi sur celle de Kasdi Merbah, des victimes d’Octobre 88 et de celles de la tragédie nationale.» L’ancien ministre de la Défense nationale a précisé, par ailleurs, que «ces jeunes avaient été assaillis par de nombreuses personnes dont l’avis était tout à fait à l’opposé de ce qui m’était reproché». Et d’ajouter : «Sachant combien ces avis divisent les Algériens, et vu que mes pourfendeurs étaient encore trop jeunes au moment des faits, j’ai effectivement dû intervenir pour qu’il leur soit permis de s’exprimer à leur aise.» Sa réponse se voulait «didactique», explique-t-il : «Ceci est votre avis et vous avez le droit de le défendre. Le mien, je l’ai consigné dans six livres. Demain, lorsque vous ainsi que les autres écrirez sur l’Histoire, la vérité apparaîtra.» Une source proche du général Khaled Nezzar, interrogée également par «algeriepatriotique», s’est étonnée d’apprendre qu’une simple discussion entre l’ancien ministre de la Défense nationale et des jeunes venus rendre hommage au père de la Révolution soit transformée en un «événement médiatique de premier ordre». «J’étais avec le général Nezzar et j’ai vu ces jeunes qui l’ont interpellé d’une façon vive, certes, mais sans animosité aucune», témoigne notre source, ajoutant que «le général a d’ailleurs répondu sans gêne aucune à ces jeunes qui ont le droit de connaître la vérité sur l’assassinat de Mohamed Boudiaf et d’exprimer leur opinion et leur mécontentement sur des sujets qui les intéressent au premier chef». Notre interlocuteur estime comprendre que «des médias cherchent l’information coûte que coûte pour vendre leur produit, mais de là à exagérer les faits, il y a quand même des règles d’éthique à respecter». «Le général Khaled Nezzar n’a à aucun moment été malmené», souligne notre source, pour qui «les vocables choisis par certains médias doivent être précis». «Je ne pense pas qu’ils (les médias concernés, ndlr) aient voulu manipuler l’information. Je pense plutôt que c’est le fait d’une maladresse due à la précipitation.» «Les auteurs de cet article n’ont pas pu ou voulu écouter l’autre partie, c’est-à-dire le général Nezzar, bien que ce dernier soit connu pour être très ouvert aux médias», a encore affirmé notre source. Pour rappel, certains journaux électroniques et blogs ont rapporté hier une information selon laquelle le général à la retraite Khaled Nezzar aurait été vivement pris à partie par de jeunes militants du Mjic et que ce dernier aurait laissé entendre que toute la vérité n’aurait pas été dite sur l’assassinat de Boudiaf. Le général à la retraite a, alors, répondu que plusieurs livres dont il est l’auteur reviennent dans le détail sur les événements objets de l’interpellation et que, de ce fait, il n’avait rien à dire de plus à ce sujet qu’il n’ait écrit.
Sarah H.
Comment (14)