La capacité de raffinage nationale passera à plus de 25 millions de tonnes de pétrole brut par an
La capacité de raffinage de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, sera portée à 25 millions de tonnes de pétrole brut à l'issue d'un ambitieux programme d'investissements pour la réhabilitation des raffineries de Skikda, Arzew et d'Alger, a-t-on appris samedi auprès du groupe. La capacité de traitement de pétrole brut du groupe passera, à l'issue de ce programme, à plus de 25 millions de tonnes de pétrole brut et de 5 millions de tonnes par an de condensat, soit plus de 30 millions de tonnes de charges traitées, a précisé le groupe. La production de gas-oil sera assurée avec une quantité supplémentaire de plus de 3 millions de tonnes par an, soit près de 10 millions de tonnes globalement, a-t-il indiqué. Pour les essences la production passera à plus de 4 millions de tonnes par an, alors que toutes les raffineries pourront produire de l'essence sans plomb. Le patrimoine actuel de raffinage de Sonatrach est de plus de 22 millions de tonnes de traitement annuel de brut et 5 millions de tonnes de condensat à travers cinq raffineries produisant des carburants, des aromatiques, des lubrifiants et des bitumes.
Sonatrach a lancé par ailleurs une grande opération de rénovation de ses raffineries en vue de lui permettre une pérennité de fonctionnement et par conséquent, la continuité de la satisfaction des besoins du marché national
en produits pétroliers, et exporter les excédents. Le programme d'investissement engagé par Sonatrach pour la réhabilitation des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger permettra de sauvegarder la capacité actuelle de raffinage sur les prochaines années et de disposer d'une augmentation de capacité de traitement de pétrole brut de près de 4 millions de tonnes supplémentaires. Ce programme permettra également de produire des carburants essences et diesel aux normes européennes et de disposer d'une chaîne de production des aromatiques (benzène et paraxylène) plus développée, permettant ainsi d'initier des projets pétrochimiques en aval du raffinage. Le programme d'investissement, rappelle-t-on, est mis en oeuvre sur des raffineries en marche, avec mise à profit des arrêts annuels d'entretien pour assurer les travaux nécessaires de raccordement et réduire le plus possible,
l'immobilisation des installations.Les travaux de réhabilitation de la raffinerie d'Arzew sont achevés et les installations sont en activité avec une capacité de production qui est passée de 2,5 millions de tonnes par an à 3,75 millions de tonnes par an, soit plus de 50%, selon Sonatrach. S'agissant de la raffinerie de Skikda, dotée de deux unités intégrées de 7,5 millions de tonnes chacune, seule une partie sera à l'arrêt, pour assurer les raccordements nécessaires, la seconde partie restera en fonctionnement. Ces réalisations viennent conforter l'approvisionnement du marché national qui connaît une croissance sans précédent, fait remarquer le groupe, assurant que toutes les dispositions sont prises pour satisfaire la demande nationale en produits pétroliers, y compris par des appoints qui seront importés. D'autres projets de développement de raffinage sont en cours de mise en oeuvre pour sécuriser les approvisionnements du marché national sur le moyen et long terme. Un important programme de renforcement des capacités nationales de raffinage avec un apport supplémentaire de 18 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), est par ailleurs à l'étude au niveau du gouvernement, avait révélé en février le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Ce programme, qui a été conçu par le groupe en collaboration avec le ministère de l'Energie et des Mines, prévoit notamment la réalisation de trois à quatre nouvelles raffineries, avait il indiqué lors d'un point de presse à l'issue d'une visite à des installations énergétiques à Rourde Nouss (Illizi) et Haoud El Hamra (Ouargla) dans le cadre de la célébration du 41ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.
R. E.