Les terroristes maliens du Mujao reçoivent des «renforts» d’Algérie
La guerre continue de faire rage entre les rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ces derniers viennent de recevoir le soutien des terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique pour garder leur emprise sur la ville de Gao, en poussant dans leurs derniers retranchements les rebelles du MNLA. L’affrontement entre les deux groupes est sanglant. Selon des informations qui nous ont parvenues, il y aurait des dizaines de morts dans les deux camps et les rebelles de l’Azawad semblent déterminés à reconquérir ce territoire actuellement dominé par les GIA. Des informations non vérifiées parlent de «djihadistes algériens» qui seraient partis en renfort pour prêter main forte aux éléments du Mujao, ce groupe qui a revendiqué l’enlèvement en avril dernier des sept diplomates algériens toujours détenus aux environs de Gao, selon différentes sources. Des témoins, dont les propos ont été rapportés par l’agence française AFP, très au fait du dossier malien, disent avoir «reconnu» ces Algériens à leur teint. «Deux témoins ont affirmé avoir vu vendredi à Gao ces djihadistes algériens, reconnaissables à leur peau plus claire que celle des Maliens des communautés arabe ou targuie, et à leur tenue afghane. Ils étaient dans des véhicules pick-up quasiment neufs, d'après ces témoins», écrit l’AFP. La même agence avait rapporté jeudi, toujours en citant un témoin oculaire, que «deux chefs de groupes armés islamistes, dont Mokhtar Belmokhtar d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été vus à Gao, désormais sous total contrôle islamiste, au lendemain de violents combats avec des rebelles touareg». Ces informations ont été diffusées à la veille du déplacement du ministre malien des Affaires étrangères en Algérie, dans le cadre d’une visite qui devra durer plusieurs jours. L’Algérie, qui veut à tout prix éviter une intervention militaire dans ce pays limitrophe, a déjà reçu mercredi dernier le ministre burkinabè des Affaires étrangères dont le pays est chargé d’assurer la médiation entre les différents acteurs de cette crise.
Sonia B.
Comment (3)