«Esprit Fanon» du 2 au 12 juillet : une manifestation culturelle à la hauteur de l’homme
Le colloque international «Esprit Fanon» débutera lundi, au théâtre de Verdure Laâdi Flici, se proposant de répondre à beaucoup d'interrogations au sujet de la validité encore actuelle non seulement de ses «concepts-stars», mais aussi de ses méthodes de «révélation» des inconscients social et individuel imbriqués l’un dans l’autre. Les 2, 3 et 4 juillet le public pourra entendre et rencontrer en accès libre entre 9h00 et 15h00 ces personnalités dans l’espace du complexe Laâdi-Flici, près de l’hôtel Aurassi et sur ce fameux boulevard Frantz-Fanon. Pensé et maturé depuis plus d’un an, le projet des éditions APIC d’honorer Frantz Fanon trouve son aboutissement dans une manifestation inédite du point de vue de l’idée et des activités. Son intitulé «Esprit Fanon» indique d’emblée que les deux animateurs de cette maison d’édition Samia Zenadi et Karim Chikh entendaient retrouver, en ce cinquantenaire de l’indépendance nationale, l’atmosphère de l’époque des mouvements de libération dans laquelle l’ALN tient cette place à part reconnue par tous. «L’Esprit Fanon» c’est tout à la fois, faire revivre les idées force qui «ont mis debout nos peuples, les paroles que nous avons su mettre sur la renaissance de nos différents êtres nationaux d’Alger à tous les lieux d’insurrections anticoloniales et, enfin, renouer avec cet immense effort théorique engagé par Fanon et tant d’autres pour comprendre la nature de la confrontation entre colonialisme et lutte de libération», expliquent les organisateurs du colloque. Le colloque Esprit Fanon «nous donnera à voir ou revoir ce qu’a représenté Frantz Fanon l’homme, le combattant, le penseur, pour des personnalités intellectuelles ou/et politiques qui appartenaient à sa génération ou à celle qui a suivi», a-t-on ajouté. En s’appuyant sur les percées théoriques de Fanon, Aijaz Ahmad, (Inde), Tariq Ali, (Pakistan), Samir Amin, (Egypte), Georges Corm, (Liban), Aminata Dramane Traoré, (Mali), Bernard Founou-Tchuigoua (Cameroun), P. K. Murthy, (Inde), et plusieurs personnalités algériennes «nous diront Fanon en nous disant notre époque actuelle».
R.N.