Medelci : «Alger et Paris doivent renforcer leurs échanges»
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que les échanges entre Alger et Paris doivent être renforcés et que l'Europe doit voir en l'Algérie non seulement un fournisseur d'énergie, mais une «terre d'accueil» pour les investissements. «Le regard que nous portons, nous, Algériens, c'est la possibilité d'identifier des pistes concrètes pour traduire dans les faits cette ambition de porter à un niveau d'exception la relations entre nos deux pays», a déclaré le chef de la diplomatie algérienne dans un entretien au quotidien français le Monde, à paraître mercredi sous forme d'un «spécial Algérie». Pour le ministre, la coopération d'exception «on peut la comprendre comme étant l'exception qui nous ramène à notre histoire commune, pour faire cette relation historique, qui nous unit, un adjuvant et un atout supplémentaire pour mieux mettre en relief des perspectives de coopération plus ambitieuses que par le passé». Medelci a plaidé, à cet effet, pour la mise en place de «nouveaux systèmes d'encouragement» des investissements en Algérie. «Cela devrait (à) également nous conduire à évaluer, avec nos partenaires, en général, et avec nos partenaires français, en particulier, les conditions dans lesquelles les investissements directs étrangers se réalisent en Algérie», a-t-il dit, estimant que ces conditions «ne sont pas mauvaises, mais elles peuvent être améliorées». Tout en assurant que l’état d’esprit, qui anime les présidents Bouteflika et Hollande sur le partenariat d’exception entre les deux pays, est un état d’esprit «responsable», le MAE a affirmé qu’il «n’est pas question, ni pour l’un ni pour l’autre, d’effacer la mémoire». A la question de savoir si la volonté du président français de faire de l’Union pour la Méditerranée (UPM) un univers d’échanges entre le Grand Maghreb et l’Europe, dont la France , est «réalisable», le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que l’UPM était une «excellente idée» mais qui, dans sa traduction opérationnelle, «a rencontré beaucoup trop de contraintes».
R. I.