Fabius évalue sa visite à Alger : mission accomplie
Dans une deuxième conférence de presse organisée cette fois à la Résidence des Oliviers, à El-Biar, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a été très prudent. Il estime que les objectifs de sa visite à Alger sont pleinement atteints. Evoquant ses entretiens avec le président Bouteflika, les présidents des deux Chambres du Parlement ainsi qu’avec son homologue Mourad Medelci, il exprime son optimisme pour l’avenir : «Nous allons pouvoir faire beaucoup de choses ensemble.» Il insiste sur les caractéristiques de la relation algéro-française : objectivité, proximité et amitié, ainsi que sur la volonté de l’Algérie et de la France de donner un nouvel «élan» à leurs relations bilatérales vers un «partenariat d’exception». Les relations bilatérales ont été passées en revue, a-t-il dit en rappelant le contexte particulier marqué par le cinquantenaire de l’Algérie et l’élection d’un nouveau président français. Sur le dossier économique, le ministre français a estimé que «le travail est largement entrepris», en citant les exemples de Renault et Lafarge ainsi que l’industrie de la pétrochimie. Quant au dossier «circulation des personnes», c'est-à-dire le problème des visas, il a annoncé la visite prochaine à Alger du ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls. Laurent Fabius a abordé les questions brûlantes de l’actualité internationale. A propos du Mali, il déclare qu’il y a des problèmes à traiter de manière politique et d’autres, comme le terrorisme, à traiter de la manière qu’il convient. Sur le Sahara Occidental, il a tenu à préciser que la position de la France est celle prise par les Nations unies, en ajoutant : «Nous sommes favorable à tout ce qui peut rapprocher l’Algérie et le Maroc.» Sur la Syrie enfin, face au risque de guerre confessionnelle, il faut agir pour une solution politique et préserver l’intégrité de la Syrie, dit-il.
M. E.-G.
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