Plus de 8 millions de pauvres en Italie
L'Italie comptait en 2011 plus de 8 millions de pauvres dont près de la moitié sont en situation de pauvreté absolue, a annoncé, mardi, l'Institut italien des statistiques (ISTAT) dans un nouveau rapport. «En 2011, 12,4% de la population en Italie est relativement pauvre, soit un total d'environ 8,1 millions de personnes et 5,2% de la population en situation de pauvreté absolue, soit queque 3,4 millions de personnes», a révélé ce rapport. «Le seuil de pauvreté relative pour une famille constituée de deux personnes s'élève à 1011,03 euros», a calculé l'Institut, ajoutant que «par rapport à l'année précédente, il y a eu une stabilité substantielle de la pauvreté relative, due à l'aggravation du phénomène des familles où il n'y a pas de revenu issu du travail, qui est compensée par la réduction de la pauvreté des familles des fonctionnaires et employés».
Le rapport a noté «la détérioration de la situation des familles qui n'ont pas d'employés ou de pensions de retraite», dont le taux de pauvreté est passé de 40,2% en 2010 à 50,7% en 2011, et les trois quarts de ces familles vivent dans le Sud, plus pauvre que l'Italie du Nord», a souligné l'Institut. L'Institut a également relevé «une augmentation de la pauvreté pour les ménages composés de retraités du travail de 8,3% à 9,6%, et 90% de ces cas, sont les couples âgés». Selon ce rapport, les taux les plus élevés des pauvres sont relevés dans le sud du pays, où presque une famille sur quatre, soit 23,3% est pauvre, en augmentation d'un point en un an. «Les pauvres, par conséquent, sont devenus encore plus pauvres. La pauvreté relative est plus répandue en Sicile et en Calabre, avec respectivement 27,3% des familles pauvres, et de 26,2%», a constaté l'institut. L'Italie compte 65 millions d'habitants, selon les chiffres officiels, dont plus de 5 millions sont des immigrés extra-communautaires, qui sont les plus touchés par la précarité. En 2011, plus d'un tiers des ménages italiens ont été contraints, face à la crise et la hausse des produits de large consommation et des services, de diminuer leurs achats de biens alimentaires, selon une récente étude de l'Institut.
R. E.