Le ministre syrien de la Défense tué dans un attentat suicide
Le ministre syrien de la Défense, le général Daoud Rajha, a été tué mercredi dans l'attentat suicide qui a visé le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas, a annoncé la télévision d'Etat syrienne. Il s’agit jusqu’ici de l’attentat le plus retentissant depuis le déclenchement des hostilités. Cela confirme, du moins, l’intensification des combats autour de la capitale, où les groupes rebelles tentent, par des moyens lourds, de donner «l’assaut final». Un coup qui participe de cette guerre d’usure, où la rébellion, revigorée depuis l’annonce de quelques défections, cherchent à démoraliser les troupes. Selon Reuters, l'auteur de l'attentat ferait partie de la garde rapprochée de Bachar Al-Assad.
«Le général Daoud Rajha est tombé en martyr dans l'attentat terroriste qui a visé le bâtiment de la sécurité nationale», a indiqué la télévision qui avait rapporté plus tôt que l'attentat s'est produit lors d'une réunion de ministres et responsables de la sécurité. Des sources de sécurité ont affirmé à l'AFP que plusieurs blessés, dont le ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, ont été transportés à l'hôpital al-Chami dans la capitale.
Nommé ministre de la défense en août 2011, le général Rajha occupait aussi les postes de chef adjoint de l’état-major de l’armée et de vice-Premier ministre.
La télévision syrienne promet de donner plus de détails, notamment sur l’identité des autres victimes, et de diffuser d’autres images sur l’attentat dans les prochaines heures.
A noter que la Syrie est frappée d’un blocus médiatique qui ne dit pas son nom depuis quelques jours, ce qui, de l’avis de nombre d’observateurs, ajouterait à la campagne de désinformation qui a accompagné la guerre dans ce pays depuis ses débuts. Ainsi, l’agence officielle Sana est depuis deux jours inaccessible sur le Net, après avoir été plusieurs fois piratée. Des informations de dernière minute font également état de la mort du vice-ministre de la Défense et beau-frère du président Bachar Al-Assad, le général Assef Chaoukat.
G. B./Agence
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