La chaîne pour le pain et la viande le premier jour du Ramadhan

Le Ramadhan a commencé aujourd’hui en Algérie dans des conditions météorologiques, pour un 20 juillet, plus ou moins supportables selon les régions. D’une façon générale, les ménages se sont dotés du climatiseur qui permet de maintenir un bon niveau de fraîcheur en cas de forte hausse des températures. Par contre, le climat dans les marchés n’était pas du tout clément. Les commerçants n’ont pas dérogé à la règle qui fait que les prix des produits les plus demandés au cours de ce mois augmentent. Les appels à la moralisation n’y peuvent rien. La loi du marché repose sur la recherche du profit. Certains commerçants estiment que c’est au cours de ce mois que les bonnes affaires se réalisent. Un appel avait été lancé par une association de consommateurs pour boycotter les boucheries avec l’espoir d’amener une baisse des prix de la viande. La veille et le premier jour du Ramadhan, c’était la chaîne devant les boucheries, y compris celles qui ont continué à vendre cher. La recherche du pain a été une autre caractéristique du premier jour qui est tombé un vendredi, consacré par la plupart des boulangeries au repos hebdomadaire. Résultat : de longues chaînes débordant parfois sur les trottoirs devant les boulangeries ouvertes. La chaîne également devant les étals des vendeurs de dattes, de pruneaux, de raisins secs et de frik. La chaîne pour le lait n’est pas très visible, elle se passe tôt le matin. Côté hygiène, il faudra attendre l’après f’tour et observer ce qui se passe aux urgences des hôpitaux pour avoir une idée des dégâts causés par le commerce informel incontrôlé.
Au plan de la solidarité, le Croissant-Rouge algérien (CRA), apprend-on, a mobilisé plus de 12 000 bénévoles au niveau national pour l’opération qu’il mène, à chaque Ramadhan, en coordination avec les autorités. La distribution des couffins de Ramadhan se fait à domicile ou au niveau des locaux du C-RA à travers le territoire national. L'organisme veut faire preuve de discrétion, pour préserver la dignité des citoyens. Des restaurants rahma sont ouverts dès le premier jour et offrent entre 150 et 200 repas/jour, dans des conditions décrites par le C-RA comme rigoureuses en matière d’hygiène.
Ramdane Ouahdi