Un député salafiste condamné en Egypte pour débauche
Un tribunal égyptien a condamné un député salafiste à un an et demi de prison et à une amende pour «débauche sur la voie publique», tandis que la fille qui l’accompagnait a écopé de six mois de prison. L’accusé a nié les faits, affirmant qu’il tentait de réveiller la fille «qui était tombée en syncope alors qu’elle se trouvait avec lui dans sa voiture». Le député Ali Ouanis, élu sur la liste des salafistes d’Ennour, avait été surpris en flagrant délit au nord du Caire et sa peine a été aggravée pour agression contre un policier lors de son arrestation. L’extrémiste religieux indélicat devra payer une amende de 1 500 livres égyptiennes (250 dollars) pour éviter la prison. La fille, une jeune étudiante de 20 ans, devra également payer une caution pour ne pas être emprisonnée. Ouanis a assisté à une seule session du parlement dominé par les Frères musulmans, lequel a été dissous en juin dernier sur décision de la Haute cour de justice. L’ancien député avait affirmé, au moment des faits, que la fille était une parente et qu’il l’aidait à revenir à elle après un évanouissement, sans en préciser la raison, accusant des parties sans les nommer de vouloir nuire à son image et à celle du courant salafiste. L’accusé avait expliqué, dans une lettre publiée sur son site internet, qu’il avait garé sa voiture sur le bas-côté lorsque la fille qui l’accompagnait avait senti une fatigue soudaine, indiquant qu’il s’agissait de sa nièce. Cependant, plusieurs médias avaient rapporté que la police avait surpris les deux intégristes en flagrant délit de débauche dans un lieu désert du delta. Une information confirmée par le tribunal. Ce n’est pas la première fois que le parti extrémiste Ennour est impliqué dans des scandales. Un de ses membres avait, lui aussi, dû rendre son mandat et démissionner du parti après avoir prétendu qu’il avait été agressé pour justifier des hématomes sur son visage, conséquence d’une rhinoplastie.
Du Caire, Haytham B.
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