Nedjma dénonce le favoritisme de l’ARPT au profit de Djezzy
Confirmant les informations données par Algeriepatriotique sur les facilités accordées à l’opérateur de téléphonie mobile Orascom Telecom Algérie (OTA) pour occuper une position dominante sur le marché algérien, Wataniya Telecom Algérie (Nedjma) réitère la demande qu’elle fait depuis 2007 à l’ARPT (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications) de prendre des mesures réglementaires «destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie». Nedjma estime que «le rééquilibrage du marché permettra de garantir les conditions d’une concurrence loyale et empêchera tout abus de position dominante, position occupée par Orascom Telecom Algérie depuis 2002», laquelle dépasse allègrement les 60% de parts de marché. Nedjma partage, ainsi, avec Mobilis, filiale de l’opérateur historique, ses déclarations officielles qui soulignent que «l’intervention de l’ARPT est un élément clé de sa stratégie globale dans la mesure où elle est indispensable pour pallier le déséquilibrage actuel du marché». Dans un article mis en ligne précédemment, Algeriepatriotique a eu à rappeler que cette situation de déséquilibre du marché, «bien que constatée par l’autorité de régulation, l’ARPT, en 2007 déjà, n’a jamais donné lieu à une mesure coercitive applicable dans ce genre de situations. Cette absence de réaction de l’ARPT a généré deux effets aussi néfastes que contraires aux règles de la concurrence : elle a permis l’émergence d’un opérateur puissant disposant de parts de marché et d’une surface financière anormale, et privé les deux autres concurrents de tous leviers légaux et réglementaires pour lutter contre les abus constatés». Le laxisme incompréhensible de l'ARPT, à l'époque, a fait perdre à l’Algérie deux milliards de dollars, écrivions-nous. Cette sortie intervient quelques jours après l’annonce faite par le DG de Mobilis faisant état d’un investissement de deux milliards de dollars dans les années à venir pour atteindre 45% de parts de marché, soit le maximum autorisé par la loi.
Ramdane Ouahdi