Les beni-oui-oui
L’Algérie a émis des réserves sur la décision de la Ligue arabe réclamant le départ du président syrien, Bachar Al-Assad. Traduit en clair, ce langage diplomatique signifie que l’Algérie ne s’associe pas à la guerre de propagande lancée par les pays occidentaux contre la Syrie et relayée par certains dirigeants «beni-oui-oui» arabes. C’est un véritable mercenariat « diplomatique » qui est mis en œuvre, en prolongement du mercenariat armé que les pays occidentaux ont toujours utilisé pour déstabiliser les pays qui leur résistent. Pour l’Algérie, la question du pouvoir en Syrie relève de la souveraineté du peuple syrien. La position algérienne n’a rien de surprenant, elle est dans la logique de la longue lutte anticoloniale, terminée les armes à la main, menée par notre peuple pour reconquérir sa souveraineté. Ce n’est pas en pleine année du cinquantenaire de l’Indépendance que le peuple algérien oubliera ses repères et ses principes. Contrairement aux apparences, que la campagne de désinformation menée par l’Occident veut présenter comme réalités, la Syrie n’est pas seule, y compris dans le monde arabe. En fait, le cœur du problème qui affecte la région est dans Israël et c’est de là qu’en sortira, tôt ou tard, la solution.
Lazhar Houari
Comment (3)
Les commentaires sont fermés.