Les victimes de New York trahies
Incroyable mais vrai ! Les Etats-Unis, durement touchés par le terrorisme le 11 septembre 2001 et qui prétendent, depuis, être les champions de la lutte contre ce fléau à l’échelle planétaire, lui trouvent curieusement du bon quand il frappe la Syrie. Ils n’ont pas condamné l’attentat du 18 juillet contre le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas qui a coûté la vie à de hauts responsables syriens. Idem pour le Conseil de sécurité de l’ONU qui a refusé la moindre condamnation de cet acte terroriste. La représentante permanente américaine aux Nations unies, Susan Rice, va plus loin que le mutisme complice ; elle estime que les actes de terrorisme à Damas contribueraient à accélérer l’adoption d’une résolution sur la Syrie au titre du chapitre VII de la Charte de l’ONU, lequel prévoit des sanctions graves, allant jusqu’au recours à la force. On est loin d’une recherche pacifique d’une solution à la crise syrienne, qui serait l’émanation du peuple syrien, comme le préconisent la Russie, la Chine et d’autres pays, dont l’Algérie. Les actes de terrorisme dans lesquels Al-Qaïda prend une part de plus en plus importante sont «labellisés» par les pays occidentaux «actes de résistance». Cela nous rappelle un discours que nous avons déjà entendu en Algérie, développé dans certains milieux occidentaux durant les années 90. Il y a une contradiction flagrante entre le discours antiterroriste des dirigeants occidentaux et le soutien qu’ils accordent aux terroristes en Syrie. Mais quand on ajoute le blocus décidé contre ce pays par l’Union européenne, appendice des Etats-Unis, on comprend que la préoccupation majeure des dirigeants occidentaux n’est pas le fléau du terrorisme, mais la Syrie, sur laquelle ils s’acharnent sans retenue malgré les échecs qu’ils enregistrent dans cette entreprise.
Ramdane Ouahdi
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