Saleté : faut-il ester Netcom pour crime contre l’environnement ?
Les habitants de la capitale sont de plus en plus nombreux à se demander si les responsables de l’entreprise étatique censée nettoyer leur ville et lui assurer un rang de mégapole méditerranéenne hygiéniquement respectable ne doivent pas être jugés pour crime contre l’environnement. On se souvient de cette apparition arrogante du directeur de Netcom à la télévision où il se vantait du fait que l’entreprise qu’il dirige avait de «beaux camions» (sic). «Ils sont beaux nos camions !» s’égosillait-il, en bombant le torse, devant des téléspectateurs étouffés par les odeurs nauséabondes qui émanent de la rue, où qu’ils se trouvent à travers le pays. «Les camions de Netcom sont effectivement beaux à leur arrivée au port d’Alger. Puis, dès qu’ils sont mis en service, on a du mal à les distinguer du reste des immondices tellement ils sont dégueulasses», s’indignent des citoyens interrogés par Algeriepatriotique. A Bab Ezzouar – et ce n’est qu’un exemple –, dans des cités que les habitants tentent tant bien que mal de maintenir propre et d’embellir en plantant des arbres, c’est une fois tous les dix jours que le bruyant et non moins «pourri» camion de Netcom se présente pour ramasser, d’une façon archaïque, les amas de sachets éventrés et pestilentiels. Du coup, les déchets ménagers s’amoncellent et offrent un spectacle hideux dans une cité qui, pourtant, est située à deux pas du grand quartier d’affaires et d’un ensemble d’hôtels de haut standing en construction. «Une honte !» s’écrient les citoyens qui demandent le départ du directeur de Netcom, voire la dissolution pure et simple de cette entreprise, «véritable plaie pour la capitale», maugrée cet autre citoyen qui se demande pourquoi «l’Etat ne confie pas cette mission à des entreprises privées puisque l’entreprise qui relève de la wilaya d’Alger a largement prouvé son incapacité à gérer nos ordures».
Lina S.
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