Les réfugiés syriens se plaisent au centre de vacances de Net-Com à Sidi Fredj
Des centaines de réfugiés syriens ont déjà pris place au niveau du centre de vacances de Net-Com à Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger. Un centre qui est mis à leur disposition par l’Etat algérien depuis lundi, mais qui n’est pas encore totalement occupé. Ces Syriens, qui étaient massés au square Port-Saïd, ont beaucoup hésité avant de rejoindre le centre, craignant de se retrouver à nouveau dans des centres de rétention, comme c’était le cas en Turquie. « Ils ont été fortement marqués par leur passage éprouvant dans des centres de rétention en Turquie et ne veulent pas revivre ce cauchemar en Algérie », souligne un Algérien qui s’est rapproché aujourd’hui du centre pour s’enquérir de la situation d’un proche d’un ami syrien. «Nous avons eu peur de nous retrouver dans des centres semblables à ceux de la Turquie, où il nous a été carrément interdit de sortir», témoigne un quadragénaire syrien qui dit avoir fui le nord d’Alep, une ville tombée en ruines après les durs combats entre l’Armée syrienne et ceux que l’on appelle les rebelles. Pour ce Syrien, meurtri par ce qui arrive à son pays, le centre de Sidi Fredj était finalement au-dessus de ses attentes. «J’ai été agréablement surpris par la beauté du site et l’accueil chaleureux qui nous a été réservé. C’est un véritable centre de repos et les Algériens ont fait preuve de beaucoup de générosité. Je les remercie du fond du cœur », assure-t-il. Les premiers échos sont donc satisfaisants et surtout encourageants pour les autres Syriens qui traînent encore dans les rues et places d’Alger. D’ailleurs, la nouvelle s’étant vite répandue, les réfugiés les plus méfiants se sont présentés aujourd’hui même au niveau du centre pour y prendre place. Le Croissant-Rouge algérien, les Scouts, les directions de la solidarité algérienne, la Protection civile et des acteurs du mouvement associatif se sont mobilisés pour garantir à ces ressortissants syriens de meilleures conditions de vie en ce mois sacré de Ramadhan. Logis et nourris, ces réfugiés syriens espèrent obtenir des autorités algériennes «l’asile» pour rester le plus longtemps possible sur le sol algérien. Une demande qui pourrait être étudiée prochainement.
Sonia B.
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