Tension aux frontières entre les GGF et les contrebandiers
Les éléments des Gardes-frontières (GGF) font face, en ce mois de Ramadhan, à un véritable forcing que les lobbies de la contrebande exercent sur les bandes frontalières, notamment les trafiquants de produits alimentaires et de carburant. Ce matin encore, deux fourgons et des bêtes de somme, chargés de marchandises, ont été interceptés par les GGF alors que deux contrebandiers ont été appréhendés. Les saisies sont énormes. En effet, en plus de 2 000 litres de carburant, 1,6 tonne et 2 800 boîtes de produits alimentaires et de conserve, 40 têtes de cheptel et 1,2 tonne de cuivre ont été récupérés sur ces deux individus qui bénéficient de grandes complicités en Libye, en Tunisie et au Maroc. Cette opération intervient après celle menée, hier avant le ftour, par les GGF de Tlemcen, Tébessa, Guelma, Béchar, Bordj Badji-Mokhtar et Tamanrasset. En effet, les sentinelles du désert et du nord algérien ont réussi, lors d'embuscades et de patrouilles, à interpeller trois contrebandiers au moment où ils s’apprêtaient à rejoindre les territoires marocain et tunisien. Les quantités de marchandises saisies sont impressionnantes. Les GGF ont récupéré 19 000 litres de mazout, 154 kg de cannabis à Maghnia, 300 kg de laine, 2,6 tonnes et plus de 3 000 boîtes de produits alimentaires et de conserve, 480 litres d’huile de table, 1 200 flacons et boîtes de détergents, 10 000 cartouches de cigarettes de différentes marques (Legend, Marlboro…etc.), 120 têtes de cheptel, des dizaines d’appareils électroménagers, un lot de pièces de rechange, 9 véhicules volés, 4 motocyclettes et 3 bêtes de somme, et, enfin, 1 490 unités de produits de vaisselle. «A l’heure actuelle, ces lobbies tentent de transgresser les frontières pour introduire des marchandises et exporter d’autres produits, surtout les produits de large consommation et prisés pendant le jeûne. Nos dispositifs fixes et mobiles ont été renforcés à cause du climat d’insécurité que ces gangs sèment aux frontières. Nous avons même des cas de figure où le contrebandier coopère avec le narcotrafiquant pour introduire de la drogue», explique une source sécuritaire à Algeriepatriotique.
Yanis B