Masochisme suisse
Ainsi donc, sauver la République des charlatans moyenâgeux qui voulaient tirer le pays vers les ténèbres serait un «crime contre l’humanité» aux yeux de la justice suisse. Pourquoi cette même Suisse, dont le peuple s’est érigé contre la construction de mosquées dans son pays et où des islamistes censés défende l’islam corps et âme acceptent de vivre humiliés par des chrétiens qui les traitent par-dessous la jambe, n’irait-elle pas jusqu’au bout de sa logique et n’autoriserait-elle pas ces anciens militants du FIS qui réclament justice contre le général Khaled Nezzar à créer sur son propre territoire un Front suisse du Salut ? Pays démocratique par excellence, la Confédération helvétique pourrait, en effet, permettre au FIS – dissous en Algérie pour y avoir semé la mort et la désolation – de se reconstituer chez elle, de participer au gouvernement et au parlement de chacun de ses 26 cantons, de s'engager dans la politique et faire des propositions de modification des dispositions légales pour y instaurer un califat, de profiter des nombreux instruments au service de la démocratie pour exiger son droit à la légalisation de son appendice l’Armée islamique du Salut et de sa police religieuse Al Takfir oual Hidjra pour faire régner l’ordre islamique, de faire appliquer ses lois qui consistent à couvrir toutes les femmes suisses de la tête aux pieds, de fermer les débits de boissons alcoolisés, de sceller à jamais les portes des églises, des synagogues et de tous les lieux de culte non-musulmans, d’autoriser la polygamie, d’appliquer les sanctions les plus sévères contre toute personne qui mangerait en public durant le Ramadhan et de lapider les fornicateurs tellement nombreux au pays des libertins. En jouant le jeu d’une poignée d’extrémistes et d’opportunistes, ne serait-ce pas plutôt la justice suisse qui se rend coupable de complicité de crime contre l’humanité ?
M. Aït Amara
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