Qu’attend-on en haut lieu ?
En décidant de juger le général-major à la retraite Khaled Nezzar pour de soi-disant «crimes de guerre», la justice suisse s’en prend à notre armée et lui en veut d’avoir défendu la République contre le terrorisme. Tous l’auront noté, c’est une ingérence inadmissible et intolérable dans les affaires de notre pays. La lecture du document du tribunal fédéral pénal (TFP) qui expose cette décision montre clairement qu’il s’agit d’une intrusion de la justice suisse dans les affaires internes de l’Algérie sur des aspects qui relèvent de sa souveraineté nationale. Le TFP conteste à notre pays le droit de choisir sa démarche pour régler ses problèmes internes. Il a sans doute été encouragé, dans cette voie, par le contexte difficile – le «printemps occidental», car c’est le leur – que traverse la région dont fait partie l’Algérie, elle-même ciblée par cette vague agressive. La justice suisse ne reconnaît pas le dispositif juridique mis en place par la Charte sur la réconciliation nationale et la paix et veut carrément se substituer à la justice algérienne. Cette situation a provoqué la colère au sein de la société civile qui a commencé à réagir. Car les faits pour lesquels la justice suisse s’acharne à poursuivre l’ex-membre du Haut comité d’Etat relèvent d’une lutte antiterroriste qui a mobilisé non seulement les forces armées mais aussi la société civile (journalistes en tête) et toutes les institutions de l’Etat. La démarche de la justice suisse qui vise en réalité l’Algérie et ses institutions, doit être clairement rejetée par les plus hautes autorités de notre pays.
Lazhar Houari
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