Comment la diplomatie algérienne a évité un piège tendu par Israël
L’Algérie a su éviter un affrontement avec l’Etat hébreu en refusant de participer à la réunion du Mouvement des non-alignés qui devait se tenir dimanche à Ramallah. «La décision a été prise en connaissance de cause. Les délégations invitées à participer à cette rencontre devaient passer à travers des points de contrôle dressés par l’armée israélienne. L’Algérie le savait et ne voulait donc pas que ses représentants officiels passent par ces points», assure une source diplomatique. N’ayant pas de relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, l’Algérie ne pouvait nullement risquer que sa délégation subisse un éventuel traitement humiliant de cette entité sioniste occupant les territoires palestiniens. «L’Etat hébreu se ferait un plaisir de refouler la délégation algérienne si elle était envoyée à cette rencontre», ajoute notre source. Israël, qui contrôle tous les points de passage à Ramallah a, d’ailleurs, bloqué les ministres des Affaires étrangères de Malaisie et d'Indonésie ainsi que les ambassadeurs de Cuba et du Bangladesh, quatre pays qui ne reconnaissent pas, eux aussi, l'Etat hébreu. L’Algérie aurait été le cinquième pays, n’était l’anticipation sur l’événement. A cause de toutes ces défections, la réunion ne s’est pas tenue. Le refoulement des représentants des quatre pays susmentionnés a poussé les délégués des autres pays, dont les ministres des Affaires étrangères d'Egypte et du Zimbabwe, à refuser de participer à la réunion en signe de solidarité avec les envoyés refoulés par Israël. L’Algérie qui refuse d’avoir la moindre relation avec l’Etat hébreu avait pris connaissance de ce que lui préparait cet ennemi de longue date. Fidèle à son principe historique de non-normalisation avec Israël, l’Algérie a toujours interdit aux personnalités et aux ressortissants algériens de se rendre dans ce pays, tant qu’il continuera d’occuper la Palestine et d’autres territoires arabes.
Sonia B.
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