Constat alarmant du MPA qui appelle le gouvernement à agir
Dans un communiqué parvenu à Algériepatriotique, le MPA (Mouvement populaire algérien) de Amara Benyounès fait un constat alarmant de la situation vécue au quotidien par les Algériens qui «ne comprennent pas la discrétion des pouvoirs publics face à une situation qui comporte tous les ingrédients d’une explosion sociale». Pour le MPA, les Algériens assimilent volontiers cette situation à «une vacance de pouvoir qui ne dit pas son nom et l’interprètent au mieux comme du mépris à leur égard et, au pire, comme une insupportable provocation».
Le MPA dénonce «l’indigence de la gestion des affaires publiques» qui se traduit par «l’insécurité grandissante et la dégradation généralisée de la qualité des services publics». Il fait remarquer que le «marché dominé par la spéculation» a conduit à la ruine des ménages. Pour le MPA, les Algériens, livrés à eux-mêmes, sont excédés et outrés parce que le gouvernement ne fait rien pour remédier à la situation alors qu’en plus du «pouvoir d’achat qui se réduit comme une peau de chagrin», ils sont assaillis par d’autres tracas que le MPA qualifie d’incongruités. Tous ces problèmes ne sont pas nouveaux, ils sont récurrents, souligne le MPA qui cite l’exemple édifiant des «coupures répétitives du courant électrique, causant à leur tour des ruptures d’alimentation en eau, en pleine canicule». Pour le MPA, «toutes les explications que l’on a pu fournir à ce sujet ne sont pas convaincantes dans la mesure où le problème n’est pas nouveau et qu’il se pose en toutes saisons et en toutes circonstances». «L’acte de gérer, de gouverner, consiste, rappelle-t-il, à prévenir et non à expliquer les défaillances à posteriori». Le MPA avertit qu’«à une encablure d’une rentrée sociale qui s’annonçait déjà difficile, un tel climat est de nature à aggraver dangereusement les tensions». Le Mouvement d’Amara Benyounès qui se sent «près des préoccupations citoyennes et attentif à l’expression de l’opinion générale» s’inquiète de cette situation. Il s’interroge sur l’attitude des pouvoirs publics qu’il interpelle pour « intervenir énergiquement et rapidement en annonçant des mesures concrètes, à même de remettre l’Etat et ses institutions au travail et de remédier à une situation qui menace de dégénérer».
R. N.