L’Unicef appelle à intensifier l’aide aux enfants syriens
Escalade dans les violences, perturbation des services et des moyens de subsistance, familles fuyant le pays pour se réfugier en Jordanie, au Liban, en Turquie, en Irak ou en Algérie… «Les enfants au cœur du conflit syrien ont besoin de davantage d’aide, de toute urgence», a indiqué Simon Ingram, chef de la communication au bureau régional Unicef Afrique du Nord et Moyen-Orient. «La propagation du conflit dans la capitale a très fortement impacté les civils : on observe des mouvements de population à grande échelle, des familles quittant leurs maisons avec seulement les vêtements qu’elles portent sur elles et quelques affaires dans les bras, courant se mettre à l’abri dans des endroits où elles espèrent être un peu plus en sécurité», a précisé Simon Ingram qui se dit inquiet de la poursuite des violences lesquelles ne se restreignent pas à Damas puisqu’elles s’étendent à Alep, au nord du pays, actuellement le point central du conflit. Le responsable de l’Unicef souligne que «les fonds manquent» et que l’organisation onusienne «a besoin d’une plus grande mobilisation pour passer à l’échelle supérieure et intensifier l’aide apportée aux enfants». «Pour l’instant, nous n’atteignons encore qu’une petite partie des familles dans le besoin», regrette-t-il. Le chef de la communication au bureau régional Unicef Afrique du Nord et Moyen-Orient a, par ailleurs, estimé que le monde est en droit d’exiger la protection des enfants syriens : «Cette crise est un fait de l’Homme, elle n’est pas due à une catastrophe naturelle, la communauté internationale a un rôle à jouer. Le moment est venu où les gens doivent interpeller leurs politiques, les personnalités influentes de leur pays, pour dénoncer ce qu’il se passe en Syrie», s’est-il insurgé. Et d’expliquer : «Ce n’est pas un conflit militaire classique qui a lieu entre deux armées, mais un conflit au cœur duquel se trouvent des civils, et notamment des enfants, qui n’ont absolument aucune responsabilité.» Simon Ingram conclura que le message est difficile à faire entendre au plus fort d’une guerre, «mais c’est ce message que l’on ne doit pas perdre de vue et que l’on devrait porter encore davantage alors que le conflit s’intensifie».
Lina S.