Polémique autour de la statue «algéroise» de l’Emir Abdelkader
Depuis qu’elle est posée là, au centre de la rue Ben-M’hidi, à Alger, la statue de l’Emir Abdelkader à cheval n’a pas cessé de susciter la polémique pour une raison ou une autre. La dernière controverse fait suite aux travaux de ravalement de la statue. La Fondation Emir-Abdelkader a désapprouvé «l’usage d’une peinture» pour recouvrir le monument. Dans son communiqué rendu public lundi, la Fondation écrit : «De récents travaux de ravalement de la statue équestre de l’Emir Abdelkader ont eu lieu. Ce monument a reçu, à la surprise générale, une couche de peinture à l’aspect repoussant.» Le communiqué ajoute que «ceci n’a pas manqué de provoquer de nombreuses marques de réprobation et de témoignages indignés, aussi bien de personnes résidant à Alger, que des quatre coins du pays». La réaction à ce point de vue indigné n’a pas tardé. Le responsable de l’entreprise qui a fait les travaux déclare que la statue a été «décapée» et recouverte d’un «vernis incolore protecteur» et non pas enduite de peinture et s’étonne des réactions suscitées par ces travaux. Il insiste sur sa qualité de «professionnel» et explique que la statue a été «recouverte d’un vernis incolore et protecteur après avoir été décapée de la couche de peinture verte qui la recouvrait depuis 1996». Il demande d’attendre une quinzaine de jours pour voir la couleur initiale au monument apparaître progressivement, le vernis, selon lui, ne servant qu’à protéger la statue des agressions de l’air marin. «C’est, dit-il, une opération courante, pratiquée ailleurs dans le monde sur des monuments en bronze brut», et, ajoute-t-il, «c’est le cas du monument en question».
R. Ouahdi
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