Human Rights Watch accuse l’UE de laisser mourir les émigrés clandestins en haute mer

L’ONG internationale de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, accable les pays de l’Union européenne quant à leur gestion de la question migratoire. Dans un document d’information rendu public ce jeudi, cette ONG met en avant le lancement souvent en retard des opérations de sauvetage qu’elle considère comme une sorte de non-assistance à personne en danger. «Les opérations de sauvetage en Méditerranée sont entravées par le manque de coordination, des litiges sur la responsabilité, des mesures dissuadant les navires commerciaux de mener des sauvetages et mettant l'accent sur la police des frontières», dénonce HRW qui reproche à l’UE sa politique visant à réduire les flux migratoires à «tout prix», quitte à laisser ces malheureux émigrés clandestins périr en haute mer. L'exemple le plus notoire d’échec des opérations de sauvetage a eu lieu en avril 2011, connu sous le nom de l’affaire «left-to-die boat», précise cette ONG. «Un bateau migrant en panne avec 72 personnes à bord fuyant la Libye a été ignoré et a dérivé pendant deux semaines dans la Méditerranée à une époque où la région était fortement patrouillée par les forces de l'Otan, ainsi que sillonnée par des navires commerciaux», relève-t-elle. Des personnes fuyant les persécutions ou à la recherche d'une vie meilleure tentent la dangereuse traversée depuis la côte nord-africaine vers l'Europe, souvent dans des embarcations de fortune et dangereuses. «Un homme d'Érythrée a survécu pour raconter la mort de la totalité de ses 54 compagnons de voyage lorsque leur petit canot pneumatique a coulé en Méditerranée au début de juillet 2012, portant le nombre de décès connus cette année à 170. 13 500 personnes ont trouvé la mort dans de telles tentatives de traversée depuis 1998, notamment au moins 1 500 en 2011, l’année la plus meurtrière jamais enregistrée, indique HRW. «Il est effrayant de penser combien de ces décès auraient pu être évités», a déclaré Judith Sunderland, chercheuse senior à Human Rights Watch pour l’Europe occidentale. Pour elle, «sauver des vies, et non éviter les responsabilités, doit être l'impératif en mer».
Sonia B.

Comment (3)

    Anonyme
    19 août 2012 - 14 h 56 min

    Cette célébre association
    Cette célébre association devrait réclamer surtout,la liberté de circuler pour tous

    slimane likeur
    17 août 2012 - 23 h 43 min

    la méditerranée a été
    la méditerranée a été transformée par ces politiques de fermeture des frontières en un cimetière pour les immigrés clandestins. les européens veulent les richesses de l’Afrique sans les africains

    Lemajd
    17 août 2012 - 13 h 42 min

    C’esr l’europe des droits de
    C’esr l’europe des droits de l’homme

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