L’Etat va déclarer la guerre au commerce informel après l’Aïd
La capitale devra être débarrassée de ces innombrables commerces informels qui se sont multipliés durant le mois de Ramadhan, squattant les trottoirs et les rues de la capitale, a-t-on appris d’une source de la wilaya d’Alger. Un grand plan de «nettoyage» a déjà été mis en place et devra être exécuté juste après la célébration de la fête de l’Aïd El-Fitr, précise notre source. «Les services de sécurité ont été instruits. Les rues et les quartiers concernés ont été recensés et dûment identifiés», ajoute notre source, selon laquelle il n’y aura plus de vendeurs sur les trottoirs de la capitale dans peu de temps. «Cette opération musclée, puisqu’il y aura utilisation de la force publique, va être entamée dès mercredi prochain», indique encore notre source. La décision de la wilaya d’Alger de mettre un terme au commerce informel sur les trottoirs de la capitale a été motivée, entre autres, d’après elle, par les nombreuses plaintes de milliers de commerçants qui honorent leurs impôts et qui se trouvent lourdement pénalisés par ces pratiques commerciales anarchiques qui échappent à l’impôt et à toute autre forme de contrôle. Elle est également justifiée par les désagréments causés aux piétons qui, souvent, sont contraints de marcher au milieu de la chaussée, au risque d’être fauchés par les véhicules, alors que les trottoirs sont indument occupés par ces vendeurs informels qui ne contribuent nullement à l’économie nationale. Pire encore, les services de sécurité ont découvert des bandes de voyous qui «louent» des bouts de trottoir au niveau de certaines rues marchandes de la capitale à des commerçants informels. Certaines de ces bandes ont été démantelées et leurs éléments mis sous les verrous, affirme notre source. Mais leurs complices semblent poursuivre cette «activité criminelle», en soustrayant de l’argent à leurs soi-disant clients sous la menace. «La solution pour la wilaya d’Alger, c’est d’appliquer simplement la loi qui interdit toute vente et tout commerce non déclaré et autorisé», souligne encore notre source. La tâche s’annonce tout de même difficile, tant ce phénomène qui persiste depuis de longues années a pris de l’ampleur. Selon certaines estimations, 40% de l'activité commerciale de la capitale est informelle.
Sonia B.
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