Le énième cri de détresse des marins d’IBC
Les marins d’IBC (International Bulk Carrier), filiale de la Cnan, ne savent plus à quel saint se vouer. Cela fait maintenant plus de 18 mois qu’ils sont au chômage et sans le sou, n’ayant pas, à ce jour, perçu leurs arriérés de salaire et ce, malgré la décision prise par l’ex-ministre des Transports, Amar Tou. Leur redéploiement tarde aussi à se concrétiser, malgré l’accord signé conjointement par les directions d’IBC et Cnan Group.
Les marins d’IBC (International Bulk Carrier), filiale de la Cnan, ne savent plus à quel saint se vouer. Cela fait maintenant plus de 18 mois qu’ils sont au chômage et sans le sou, n’ayant pas, à ce jour, perçu leurs arriérés de salaire et ce, malgré la décision prise par l’ex-ministre des Transports, Amar Tou. Leur redéploiement tarde aussi à se concrétiser, malgré l’accord signé conjointement par les directions d’IBC et Cnan Group.
Contacté par nos soins, le secrétaire général du syndicat de la compagnie maritime, Rabah Youtichène, a révélé que «la procédure de payement n’a abouti que trois mois après que les pouvoirs publics ont décidé de nous payer, soit à la veille de l’Aïd El-Fitr». Il a indiqué, par ailleurs, que le directeur général d’IBC a fixé au 30 avril 2012 la limite du payement des arriérés de salaire, faisant abstraction des mois de mai, juin, juillet et août, qui seront à la charge des marins. «Pour ceux qui ont pu être redéployés, cela ne pose pas de problème, mais les autres marins, qui sont toujours en chômage, sans indemnités ni couverture sociale, comment feront-ils ?» s’est indigné le SG du syndicat, en affirmant que «nous rejetons toute forme d’autoritarisme de la part de notre employeur qui s’approprie le droit du travail et agit en maître absolu. (…) Il continue et persiste à décider seul sans consulter le partenaire social». Le retard «incombe» aux pouvoirs publics, car, a-t-il dit, ils ont tardé à finaliser ce dossier. A cet effet, M. Youtichène a indiqué que «le responsable du département des transports sera interpellé dans les prochains jours, car les marins n’en peuvent plus de cette situation misérable dans laquelle ils se retrouvent depuis plusieurs mois déjà». Rappelons que l’affaire de ces marins est née avec le litige qui a opposé IBC et son partenaire étranger, le Groupe Pharaon, sur des factures de réparations non payées. Les navires au nombre de huit ont été saisis dans des ports asiatiques et européens. Depuis ce jour, les marins sont au chômage et, par conséquent, sans salaire.
Mohamed El-Ghazi
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