Des représentants des gardes communaux chez Ould Kablia
Les représentants des gardes communaux d’une trentaine de wilayas se sont rencontrés jeudi à Hattatba, Tipasa, pour faire le point sur la mise en application des dernières mesures prises par le ministère de l’Intérieur. Les participants à ce conclave, tenu dans une cafétéria, ont relevé avec «satisfaction» les premières mesures décidées en leur faveur. Ils se sont également échinés à étudier les différents points non encore traités tels que la question des heures supplémentaires et la retraite anticipée limitée à ceux qui auraient à intégrer l’ANP. Autre point relevé lors de cette rencontre, celui relatif à la non-application de certaines mesures par les responsables au niveau des wilayas. Les gardes communaux ont vivement dénoncé cette attitude dans le rapport remis le jour même aux responsables du ministère de l’Intérieur qui ont reçu quatre de leurs représentants. Ils ont également insisté sur les deux premiers points qui constituent leurs revendications phares pour le moment. «Les responsables du ministère se sont montrés très sensibles à nos doléances, rationnels et surtout francs, refusant de s’engager sur des questions qui les dépassent», a souligné un membre de la délégation reçue au ministère. Sur le point relatif aux heures supplémentaires, le ministre a assuré ne pouvoir rien faire de plus à cause de la réglementation. Actuellement, les gardes communaux perçoivent une prime de 3 000 DA par mois en guise de compensation des heures supplémentaires exercées. Mais ils jugent cette prime insuffisante compte tenu du volume horaire supplémentaire travaillé par mois. Ils veulent ainsi une prime plus conséquente ou le paiement des ces heures comme cela se fait ailleurs. Quant à la retraite anticipée, le ministre veut plus de temps pour une étude plus approfondie. Les gardes communaux qui ont suspendu leur action de protestation depuis plusieurs semaines tentent à travers ces réunions régulières de maintenir la pression sur leur tutelle. Et pour mieux défendre leurs intérêts, ils créent une association de dimension nationale. C’est dire que leur combat continue et que leur mouvement est loin de s’essouffler.
Sonia B.