Nezzar : «On me confond souvent avec un riche homme d’affaires»
Le général Nezzar a, dans la neuvième partie de l’interview qu’il a accordée à Ennahar TV, tenu à clarifier la question de sa situation matérielle, objet de rumeurs malveillantes visant à le discréditer auprès de l’opinion publique. «Ce n’est pas l’Etat qui me paye, ma pension est le fruit de 47 ans de cotisations à la Caisse de retraite : 15 ans au titre de moudjahid (1 an dans l’OCFLN et 4 ans dans l’ALN, en appliquant la règle de la bonification, cela donne 5 ans x 3, comme le veut la loi) et 35 ans dans les rangs de l’ANP», précise-t-il. Il rappelle qu’il est à la retraite depuis une vingtaine d’années. En tant que général-major, ministre de la Défense nationale, membre du HCE, le général Nezzar est aligné, du point de vue salaire, sur le Premier ministre. «J’ai créé une entreprise pour mes enfants : SLC, spécialisée dans les télécoms et internet. Elle opère vers les entreprises avec une technologie moderne, le WiMax, et fait travailler 160 personnes.» Avec ce qu’il gagne, il construit pour ses enfants et voyage. «Je n’ai pas volé l’Etat», insiste-t-il. «Certains prétendent que j’ai autre chose, je la leur offre s’ils la trouvent», lance-t-il, non sans ironie. L’homonymie avec des personnes possédant des usines (fromagerie, yaourt) est à la base d’une confusion qui alimente les fausses informations sur le général Nezzar : «Ces gens n’ont rien à voir avec moi», affirme-t-il. Il raconte, à cet effet, une anecdote significative : un nommé Kamel Nezzar a marié son fils à Marrakech et signé ses invitations «K. Nezzar». Le souverain marocain a cru qu’il s’agissait du général, s’étonnant de ne pas avoir été mis au courant de cette cérémonie. «Il y a aussi des affairistes qui utilisent sciemment mon nom.» Le général Nezzar évoque, enfin, l’affaire Bouchaoui, «qui a fait grand bruit», rappelle-t-il. «Les faits sont connus : mes enfants ont acquis en toute légalité 13 ha en mise en valeur, dont 11 ha d’arbres fruitiers. Mon fils a une carte d’agriculteur et il travaille cette terre, il en a le droit durant 40 ans.» «3 200 dossiers concernaient cette affaire, 1 000 seulement ont été présentés à la justice et parmi les dossiers "oubliés", il y a de hauts responsables», fait-il remarqué. «On nous a reproché d’abord d’avoir pris des biens de l’Etat, cette accusation est tombée, puis d’avoir creusé un puits (c’est Borgeaud qui l’a creusé), finalement, on nous a collé une "mauvaise utilisation de l’eau"». Pour lui, «ce dossier est clos». «Voilà, conclut le général Nezzar, j’ai tout dit.»
Ramdane Ouahdi
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