Les redresseurs du FLN à Bouteflika : «Otez votre couverture politique à Belkhadem !»

Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a été vivement conspué par des militants contestataires à son arrivée samedi dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Munis de pancartes sur lesquelles était écrit «Belkhadem dégage !» en arabe, des centaines de militants contestataires, qui se réclament du mouvement de redressement dirigé par Salah Goudjil, ont exigé son départ du parti, l’accusant d’avoir dévié le FLN de sa «trajectoire novembriste» et de l’avoir vidé de sa «sève» et de son réservoir militant. Chauffés à bloc, les militants contestataires ont scandé des slogans très hostiles au premier responsable du FLN, appelant le chef de l’Etat à lui «ôter sa couverture» qu’il utilise, selon eux, pour rester à la tête du parti. Ces protestataires ont même tenté, sans y parvenir, d’empêcher Belkhadem d’accéder à la salle polyvalente Younès-Beghoura, où il a présidé la 6e conférence régionale dédiée à la formation de jeunes militants du FLN. Le dispositif de sécurité était tel qu’aucun d’eux n’a pu s’approcher de la porte d’entrée. «Bouteflika est notre président, Belkhadem notre ennemi», pouvait-on lire sur une banderole géante, accrochée à quelques encablures de la salle. Dans une déclaration à Algeriepatriotique, Mohamed-Seghir Kara, porte-parole du mouvement de redressement, a dénoncé l’utilisation d’hommes de main pour empêcher les «vrais militants» d’entrer dans la salle des conférences. «Ce sont les mêmes personnes qui ont agressé en juin dernier des membres du comité central à Sidi-Fredj qui ont été envoyées à Bordj Bou-Arréridj. C’est inadmissible», a-t-il tonné, réaffirmant l’engagement du mouvement de redressement à poursuivre le combat «jusqu’à ce que Belkhadem parte du FLN». «Nous allons multiplier les actions de protestation partout dans le pays et nous allons être présents partout où Belkhadem sera pour réitérer notre appel à son départ de la tête du parti», a-t-il insisté, assurant que «les militants sont en ébullition au sein des kasmas et des mouhafadhas et risquent de sortir à tout moment dans la rue». Le mouvement de redressement dirigé par l’ancien député Salah Goudjil, soutenu par des ténors du parti, réclame depuis plusieurs mois la tête de Belkhadem, sans résultat pour le moment. Toutes les tentatives pour le démettre ont été avortées. Mais les redresseurs ne lâchent pas prise. Cela, même si cette situation de crise ne semble guère inquiéter Abdelaziz Belkhadem. Galvanisé par les résultats obtenus lors des législatives du 10 mai dernier, le «patron» du FLN dit être sûr de gagner haut la main les prochaines élections locales. La protestation qui perdure au sein du parti ne constitue, selon lui, aucunement un inconvénient pour bien aborder ce scrutin. Il prédit ainsi une autre «large victoire» pour le FLN le 29 novembre prochain.
S. Baker

Comment (2)

    feriel
    2 septembre 2012 - 13 h 26 min

    Je ne comprends pas comment
    Je ne comprends pas comment a-t-on pu laisser un barbu prendre la tête d’un parti nationaliste. C’est dingue, ah! C’est l’Algérie des miracles. Ce barbu qui adorent s’habiller à la soudanaise risque même de présider aux destinées de l’Algérie. Sauf si bien sûr le maître des céans décident autrement.

    Les damnés de l'AlgerieG
    2 septembre 2012 - 9 h 38 min

    Bouteflika dégage! Belkhadem
    Bouteflika dégage! Belkhadem dégage! Votre seul bilan est ce que vous, vos proches et vos protégés ont amassé et investi depuis 1962 à l’etranger grâce à la corruption que Boudiaf a voulu combattre , car il avait vite compris que le pays etait toujours gouverné par la même mafia et sa progeniture qui avait commencé sa sale besogne durant la guerre de liberation en tuant les plus valeureux enfants de ce peuple, tels que le Colonel Chaabani et Abane Ramdane. Cette même mafia qui a infiltré et confisqué le FLN pour encore faire plus mal à l’Algerie, quitte à brader ses richesses et à obliger son élite à l’exil. Un plan diabolique qui enfonce chaque jour un peu plus l’Algerie dans la catégorie des  » pays en faillite ». Cedez la place la place et n’utilisez plus les magouilles et coups bas et autres moyens immoraux et illegitimes, y compris les coups d’états constitutionnels et institutionnels. Vive l’Algerie et gloire à nos chouhadas!

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