Les associations religieuses seront mises sous surveillance

Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a déposé auprès du gouvernement un projet de décret ministériel déterminant les modalités de constitution et d’organisation des associations à caractère religieux. Le dépôt de ce texte intervient en application de l’article 47 de la loi n° 06-12, du 12 janvier 2012, relative aux associations qui stipule que «la constitution d’associations à caractère religieux est assujettie à un dispositif particulier», a précisé le conseiller chargé de l’information au ministère des Affaires religieuses, Adda Fellahi. Le texte engage les associations à «respecter l’unité nationale et la référence religieuse de la société» et à «servir les mosquées, l’enseignement coranique, les zaouïas et les rites religieux d’intérêt général». Le projet stipule que la constitution d’une association à caractère religieux «est soumise à une déclaration constitutive devant être déposée auprès des directions des affaires religieuses et des wakfs» qui, jouissant du «pouvoir discrétionnaire», examinent les dossiers et prennent les mesures nécessaires. Afin de préserver le caractère religieux des associations, celles-ci ne peuvent entretenir avec les partis politiques aucune relation, qu’elle soit organique ou structurelle, ni recevoir de financements de leur part, précise le texte. Le projet de décret ministériel consacre, par ailleurs, «le droit des associations à caractère religieux à la collecte de dons pour mener différentes activités caritatives et culturelles». Pour suivre et évaluer le travail de ces associations, le texte stipule la création d’une commission locale de suivi au niveau de la wilaya composée du directeur de wilaya des affaires religieuses et des wakfs, des directeurs de la réglementation et des affaires générales, de l’inspecteur de l’orientation religieuse et de l’enseignement coranique et du directeur de l’orientation religieuse. Le projet de décret ministériel stipule qu’«il est procédé à la dissolution des associations en cas d’atteinte à la souveraineté nationale et à la référence religieuse de la société, d’adoption d’idées extrémistes et intégristes, d’atteinte aux institutions et aux infrastructures religieuses et d’ingérence dans les missions des fonctionnaires des mosquées et des écoles coraniques».
R. N.
 

Comment (3)

    Ezzine
    9 septembre 2012 - 11 h 13 min

    Pour préserver la noble
    Pour préserver la noble mission des lieux de cultes de notre pays et leur éviter de servir des projets occultes, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs doit obligatoirement sensibiliser les Imams vulnérables des mosquées qui ne sont plus à l’abri de propagandes sionistes véhiculées par des théologiens extrémistes manipulés ou des médias qui agissent pour le compte des ennemis de l’Algérie.
    Ces derniers temps la crise syrienne, chez certains imams endoctrinés par des théologiens extrémistes manipulés ou des médias qui agissent pour le compte des ennemis de l’Algérie, a carrément écarté le vieux problème essentiel de la crise arabo-israélienne à savoir la libération de la Palestine et plus spécialement la mosquée Al Aqsa.
    Ces imams inéquitables, outrepassant la position officielle du gouvernement algérien, sont devenus les victimes de cette propagande à tel enseigne qu’ils en parlent peu et parfois pas du tout de la Palestine et concentrent plutôt leur Doâa (دعاء) au profit des frères musulmans de la Syrie qui combattent le régime.
    Sont-ils sous l’effet d’agents propagandistes syriens qui fréquentent nos mosquées pas seulement pour faire la prière mais aussi à desseins. Des ressortissants syriens ont même profité de la fin de la prière du vendredi pour répandre auprès des fidèles leurs propagandes anti-gouvernementales de leur pays sous les yeux absents d’imams tout à fait indifférents.
    Les Imams de nos mosquées méritent également la même surveillance pour être mieux protégés contre des théologiens extrémistes manipulés qui les considèrent malheureusement comme leurs propres mentors.

    Amar Derwiche
    9 septembre 2012 - 6 h 20 min

    il faudrait ajouter:
    « pas de

    il faudrait ajouter:
    « pas de financement d’argent public via le gouvernement. » Et surtout « comptabilitee financiere transparente et ouverte a la consultation et verification du grand public.

    ghorab zouaoui
    8 septembre 2012 - 15 h 18 min

    On as déjà passer par une
    On as déjà passer par une guerre religieuse qui as fait 200 milles morts et en on parle encore d’association religieuse et zaouïas et coranique, les bédouins n’ont peur de rien il faut qu’on devient comme l’Afghanistan voir pire encore le jour ou l’Algérie sera comme Timgad c bien ce jour la qu’on pense a la laïcité mais se serait trop tard

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