Les élections locales attisent les convoitises au RND

La crise interne au RND reprend de plus belle. Le noyau dur du mouvement, constitué de Tayeb Zitouni, Belkacem Benhassir, Kamel Belkheir, Nouria Hafsi et Tounsi Benhasia, se met en branle. Il veut donner un coup de fouet à son action en multipliant les tentatives pour convaincre les cadres du parti encore indécis. Pour assurer de la poursuite de leur action, les redresseurs, qui réclament la tête d’Ahmed Ouyahia, ont rendu public un communiqué laconique dans lequel ils rappellent leurs principales motivations. Ils disent vouloir éviter au parti un second «10 mai», allusion faite au résultat médiocre obtenu aux dernières élections législatives. Les redresseurs accablent ainsi Ahmed Ouyahia auquel ils imputent toute la responsabilité des échecs successifs depuis 2002. Ces échecs, selon eux, ont été la conséquence directe de l’incohérence du discours politique du parti, aggravée par les positions ambivalentes et contradictoires face à des questions fondamentales. Ils reprochent aussi à Ahmed Ouyahia l’absence de dialogue au sein du parti. Pour toutes ces raisons, ils l’invitent à démissionner. En attendant, ils comptent «se battre» pour s’imposer dans les listes de candidatures du parti pour les élections locales et de wilaya. Ils appellent leurs partisans à œuvrer localement par tous les moyens légaux pour s’imposer sur les listes du RND. La consigne semble être rapidement saisie localement, notamment à Alger. «Le RND n’est pas une propriété privée. Nous étions là lors de sa création et nous le sommes toujours grâce à notre travail et notre dévouement à ses valeurs. Personne n’a le droit de nous en éloigner», assure Ali Ferah, président du mouvement de redressement de la capitale qui appelle à l’instauration d’un directoire pour la confection et l’approbation des listes de candidature. «Nous avons les capacités de conquérir et de reconquérir plusieurs communes comme Sidi M’hamed, Hussein Dey, Alger-Centre et bien d’autres communes d’Alger. Pourvu qu’on mette les bonnes personnes sur les bonnes listes», souligne notre interlocuteur qui promet de «nouvelles actions et des surprises» dans les prochaines semaines. Mais vu l’état de délabrement dans lequel se trouve Alger-Centre, il est difficile de croire qu’un Tayeb Zitouni puisse gagner les voix des citoyens de cette commune aux trottoirs défoncés et aux immeubles crasseux, même s’il n’est pas dit, non plus, qu’un autre maire, de quelque coloration politique qu’il soit, ferait mieux.
Sonia B.

 

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