Le frère aîné de Mohamed Merah devant le juge d’instruction
Le feuilleton judiciaire de l’affaire Mohamed Merah continue. Abdelkader Merah, frère aîné du tueur français de Montauban et Toulouse, a été entendu ce lundi 10 septembre par les juges d'instruction sur son rôle présumé dans l'aide logistique à la préparation des tueries et sur l'influence idéologique qu'il a pu avoir sur son frère. L'avocat français d'Abdelkader, Me Eric Dupond-Moretti, s'est refusé à tout commentaire lors de son arrivée au palais de justice de Paris pour l'audition de son client, ont rapporté des médias français. Agé de 29 ans, le frère de Mohamed Merah a été inculpé en mars dernier pour «complicité d’assassinats, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes et pour vol en réunion d’un scooter». Lors de sa garde à vue, le mis en cause a avoué avoir été présent lors du vol du scooter le 6 mars à Toulouse. Un scooter dont s'est servi Mohamed lors des tueries. Mais il a affirmé n’avoir jamais été mis au parfum des projets criminels de son frère cadet. Il conteste de ce fait «totalement la complicité d'assassinats, qui ne repose sur aucun élément objectif», a assuré Me Eric Dupond-Moretti à la presse. Les deux frères, selon des documents déclassifiés des services de renseignements français, avaient fait l'objet d'une surveillance spécifique. Abdelkader a d’ailleurs été répertorié dès 2007 comme membre de la mouvance islamiste radicale en France. En 2009, c’est son jeune frère. Beaucoup de zones d’ombres persistent dans cette affaire, notamment en ce qui concerne l’opération des unités spéciales de la police qui s’est soldée par l’assassinat de Mohamed Merah dans son domicile après un siège de 32 heures. Son père vivant en Algérie avait déposé plainte auprès du tribunal de Paris contre X pour assassinat de son fils. L’avocate du père, Me Mokhari, avait déclaré récemment détenir des preuves de l’innocence de Mohamed Merah. Mohamed Merah, 23 ans, a assassiné trois enfants et un enseignant dans une école de Toulouse le 19 mars 2012, après avoir abattu trois soldats à Toulouse et Montauban les 11 et 15 mars.
Sonia B.