Les Libyens sont-ils atteints du syndrome de la femme battue ? (*)
Les joueurs libyens se sont offerts lamentablement en spectacle à la fin du match, perdu pour eux, qui les a opposés aux Verts, dimanche soir au stade Mohamed V de Casablanca, pour le compte du match aller du dernier tour des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2013. Les Algériens, meilleurs sur le terrain, l’ont emporté logiquement, dans la dernière minute de la partie, grâce à un beau but de Soudani après une action collective bien construite. Pratiquant un jeu brutal, dès le début du match, parfois à la limite de l’anti-jeu, les Libyens, connus pour être des provocateurs sur le terrain, comme l’a rappelé Halilhodzic, se sont avérés très mauvais perdants. Les spectateurs, dans les gradins, mais aussi les centaines de milliers de téléspectateurs qui suivaient la partie en direct sur le petit écran, ont été sidérés en voyant les joueurs libyens se jeter sur leurs adversaires sportifs dans des gestes d’agression caractérisés. Et si le match s’était déroulé à Tripoli, que serait-il advenu des joueurs algériens ? La Confédération africaine de football a finalement eu raison de faire jouer la rencontre hors du territoire libyen pour des raisons de sécurité. Il reste à souhaiter que ce comportement de voyous de la part des joueurs libyens ne provoque pas la colère des supporters algériens lors du match retour, car les services de sécurité auraient du mal à gérer la situation. Des supporters interrogés par Algériepatriotique affirment qu’ils ne tomberont pas dans la provocation et feront honneur à leur esprit fair-play. Par ailleurs, le ministre de la Jeunesse et des Sports libyen, Fethi Terbal, a promis des sanctions : «On ne va pas fermer les yeux sur le comportement de certains de nos joueurs qui risquent des sanctions.» La deuxième rencontre entre les deux équipes, prévue entre le 14 et le 16 octobre prochain, aura lieu au stade Mustapha-Tchaker à Blida.
Ramdane O.
(*) Le syndrome de la femme battue se caractérise par l'extrême difficulté qu'éprouvent les femmes à quitter leurs bourreaux. Dans ce cas d'espèce, les Libyens ont du mal à se libérer de quarante années de servitude au régime despotique de Kadhafi.
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