Etranges révélations sur le film qui a provoqué un séisme dans le monde
Cindy Lee Garcia, une actrice californienne qui apparaît dans la vidéo qui a déclenché la colère des musulmans à travers le monde, révèle que le film avait été tourné durant l'été 2011 à l'intérieur d'une église proche de Los Angeles. «Les acteurs, qui étaient une cinquantaine, jouaient devant un écran vert, sur lequel devaient être fixés plus tard les décors», affirme-t-elle. Les propos anti-islam ont été enregistrés après le tournage et superposés sur les dialogues initiaux. Cindy Lee Garcia a aussi raconté que le personnage qu'elle jouait était obligé, dans une scène du film, de remettre son enfant à un certain «Maître Georges». La fiche du film décrit ce «Maître Georges» comme un «dirigeant autoritaire» et un «tyran», mais il n’était point question du prophète Mohamed ni de propos blasphématoires contre quelque religion que ce soit. «A l’origine, sous le titre Le guerrier du désert, cette production devait être un film historique se déroulant dans le désert d'Arabie», rapportent des participants au film. Ils croyaient jouer pour un film sur l'époque du Christ, il y a deux mille ans. Ils estiment que le réalisateur les a trompés sur ses intentions en substituant aux dialogues initiaux des propos islamophobes. «On nous a menti», dénoncent-ils. En juin dernier, des studios avaient été aménagés en Arabie Saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Le projet consistait à produire des images réalisées en studio qui montrent des massacres imputés au gouvernement syrien, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président syrien prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel. Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des Etats-Unis, devait conduire à démoraliser les Syriens et permettre un coup d’Etat. Il y a une grande similitude entre le mauvais coup qui vient de se retourner contre ses auteurs (le film Innocence of Muslims) et les films de montage envisagés contre la Syrie. Les deux opérations obéissent-elles à une seule et même stratégie ?
Ramdane Ouahdi
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