Film anti-islam : quand les Algériens donnent une leçon de maturité
L’Algérie a passé un vendredi calme, sans manifestations contre le désormais célèbre film anti-islam qui continue d’enflammer la rue arabe. A Alger comme à l’intérieur du pays, les rues sont très calmes en ce jour marqué par de fortes tensions dans plusieurs capitales arabes et musulmanes. Hormis Ali Benhadj, ancien numéro 2 du FIS dissous et un petit groupe de fidèles, qui ont tenté une «escapade» devant une mosquée à Kouba, la prière de vendredi s’est déroulée dans un calme total. Les craintes suscitées par de nombreux appels à des marches lancés jeudi sur les réseaux sociaux ont, bien entendu, contraint les autorités algériennes à mettre en place un dispositif de sécurité discret pour parer à toute éventualité. Mais la police n’a pas eu à intervenir. Sauf dans le cas de Benhadj, où la mini-manifestation a été vite dispersée sans violence. Les Algériens n’ont donc pas cédé au son des sirènes. Ils ont effectué leur prière du vendredi tranquillement. Une fois la prière accomplie, tout le monde a vaqué à ses occupations quotidiennes, dans la sérénité. Les Algériens ne sont pas tombés dans le piège de la violence qui ne fait que ternir davantage l’image du monde musulman. De leur côté, plusieurs imams ont dénoncé les manifestations violentes qui secouent plusieurs pays arabes et musulmans et qui nuisent, affirment-t-il, à l’islam. Par leur attitude calme, les Algériens viennent de répondre aux craintes démesurées des Etats-Unis qui ont déconseillé jeudi à leurs ressortissants de se rendre en Algérie en mettant en avant le risque accru d'attentats anti-américains après des poussées de violence en Egypte, en Libye, au Yémen, suivies ce vendredi par des attaques contre les ambassades de ce pays au Soudan et en Tunisie.
Sonia B.
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