Comment l’Italie compte tirer profit des immigrés clandestins

Le gouvernement italien de Mario Monti a annoncé une campagne de régularisation des immigrés clandestins qui débutera aujourd’hui. Cette opération vise à régulariser quelque 80 000 personnes. Des permis de séjour d’une validité de six mois leur seront délivrés. La régularisation se fera cependant avec des conditions. Cette campagne concerne les travailleurs étrangers dont des employeurs ou des personnes physiques italiens, pouvant justifier de revenus annuels se situant aux environs de 27 000 euros, se portent garants. Les émigrés clandestins doivent aussi remplir certains critères : un casier judiciaire vierge, payer immédiatement la somme de 1 000 euros et permettre qu’un prélèvement de 150 euros soit effectué mensuellement sur leur fiche de paie. Les employeurs pourront également effectuer, de leur propre chef, les démarches nécessaires à la régularisation de la situation de leurs employés à condition que ces derniers travaillent chez eux à temps plein depuis au moins trois mois. Ces employeurs ne risqueront aucune poursuite pénale. Ils auront cependant à s’acquitter d’une amende de 1 000 euros sur chaque employé régularisé. L’opération va durer jusqu’à octobre prochain. Selon les premières estimations de l’ONG catholique Caritas, près de 400 000 étrangers pourraient être régularisés. Une première dans un pays plongé dans la crise économique depuis plusieurs mois et qui croule sous le poids de sa dette qui dépasse les 1 900 milliards d’euros. Selon l’Institut italien de statistiques (Istat), il y aurait 500 000 sans-papiers sur le sol italien. Cette régularisation massive permettra à ces dizaines de milliers de clandestins de mener une vie plus au moins «normale».
Sonia B.
 

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