La présence des forces spéciales françaises au Mali se confirme
La présence militaire française se renforce au Mali, notamment en prévision d’une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a reçu l’accord de Bamako. Selon le journal français Le Figaro, une centaine de militaires français des forces spéciales y seraient actuellement présents et leurs effectifs pourraient être prochainement renforcés par des commandos marins qui passeraient par la Mauritanie. Le journal parle ainsi d’un déploiement important des unités spéciales dont la mission est de former les militaires maliens pour mieux combattre les groupes terroristes qui infestent depuis avril dernier le nord de ce pays. Le déploiement du Commandement des opérations spéciales (COS) au Sahel se veut aussi, d’après ce média, un appui technique aux troupes de l’armée malienne qui manque d’expérience pour faire face à des groupes aguerris et bien armés. Le dispositif français, avance le quotidien, est complété par des avions de patrouille maritime Atlantique 2, qui sillonnent les vastes étendues désertiques avec leurs moyens de recueil de renseignements, et par le «système de surveillance » basé au Niger. Officiellement, Paris n’entend pas jouer les premiers rôles au Mali, préférant laisser l’initiative aux pays africains concernés, notamment ceux de la Cédéao, qui peinent d’ailleurs à mettre sur pied une force militaire appelée à être déployée au Mali. «Il faut maintenant que les forces africaines s’organisent, déterminent une feuille de route, le fassent en collaboration avec les autorités françaises et nous appuierons logistiquement cette démarche», a expliqué, la semaine passée, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense. La France, qui a six otages aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, n’est pas la seule à être impliquée indirectement dans les préparatifs visant la reconquête du Nord-Mali. Le Royaume-Uni y est également engagé et la coopération franco-britannique serait «excellente», affirme Le Figaro qui semble visiblement bien renseigné. L’Allemagne et la Pologne devraient fournir des moyens en matière de renseignement. De même que les Etats-Unis, qui ont installé dans la région plusieurs bases discrètes pour surveiller les activités des groupes terroristes, dans le cadre de l’opération Creek Sand. L’Algérie, qui a quatre otages détenus par le Mouvement de l’unité et du djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), ne va sans nul doute pas rester les bras croisés devant ce bruit de bottes à ses frontières sud.
Sonia B.
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