L’UGTA se paye dix voitures de luxe avec l’argent des travailleurs
Pas d’austérité à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Du moins, pas au niveau de son union de wilaya d’Alger, dirigée par Salah Djenouhet. Cette structure syndicale vient de s’offrir dix véhicules d’une gamme prestigieuse, puisque le coût de l’unité tourne autour de 2 millions de dinars, a-t-on appris d’une source syndicale. «Le responsable de l’union de wilaya a assuré au secrétaire général de l’UGTA qu’il s’agissait d’une commande faite séparément par les unions locales. Mais le bon de commande portait bel et bien le nom et la mention de l’union de wilaya», a souligné notre source. Des responsables au niveau de la centrale syndicale s’en sont offusqués après avoir confirmé cette acquisition qui tombe dans un contexte de «rigueur budgétaire» dictée par le gouvernement et qui touche également l’UGTA. Ces syndicalistes estiment qu’«il y a des priorités autres que celle d’acquérir au bénéfice des structures locales des véhicules de tourisme». Salah Djenouhet est également secrétaire national chargé des finances au sein de la centrale syndicale. L’union de wilaya d’Alger est considérée comme la plus riche en raison, notamment, de son patrimoine immobilier important qui génère beaucoup d'argent à travers sa mise en location. Par ailleurs, les responsables de la commission nationale des œuvres sociales du secteur de l’éducation viennent de jeter un véritable pavé dans la mare en affirmant n’avoir trouvé que 800 milliards de centimes dans les caisses et non 2 000 milliards comme l’avait laissé entendre l’ancien ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Qu’en est-il de la différence ?
Sonia B.
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