Manuel Valls à Alger demain pour préparer la visite de Hollande
Le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, sera à Alger demain, dans le cadre d’une visite qui durera deux jours, à l’invitation des autorités algériennes. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la préparation de la visite du président français François Hollande, nous apprend un communiqué de l’ambassade de France à Alger. Durant son déplacement en Algérie, Manuel Valls rencontrera le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci et le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs Bouabdallah Ghlamallah. Manuel Valls animera une conférence de presse dimanche. Depuis son arrivée à la place Beauvau, Manuel Valls, qui a remplacé Claude Guéant à la tête du ministère de l’Intérieur, s’est toujours dit favorable à des quotas migratoires établis selon les capacités d'accueil de la France et organisés «prioritairement» avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb. Il propose un titre de séjour de dix ans à ceux qui souhaitent devenir français, un autre de cinq ans à ceux qui viennent travailler sans l'intention de s'installer et un titre spécial aux étudiants venus dans le cadre universitaire. Valls, qui a appelé les musulmans de France à «construire un islam indépendant de toute tutelle étrangère ou chapelle politique» et à cesser les divisions qui les minent, aura des discussions avec le ministre des Affaires religieuses dans un contexte marqué par des tensions au sein de la communauté musulmane de France fortement représentée par les ressortissants algériens considérés comme la première composante émigrée dans l’Hexagone. L’affaire Mohamed Merah, les querelles intestines entre les différentes organisations musulmanes et l’exacerbation du péril extrémiste seront au centre des discussions entre les deux ministres. Outre les aspects protocolaires liés à la visite de François Hollande, Valls et ses hôtes algériens devront mettre sur la table un certain nombre de questions relatives à la relance des investissements en Algérie, notamment la construction de l’usine Renault à Oued Tlelat, aux contentieux historiques entre les deux pays, à l’intégration méditerranéenne et, surtout, à la crise malienne sur laquelle les deux pays divergent diamétralement.
Sarah L.
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