François Hollande : «Nous avons mal géré l’après-Libye»

«J’ai approuvé l’intervention en Libye, mais j’ai regretté que l’accompagnement n’ait pas suivi, et aujourd’hui une partie des débris de l’armée libyenne et des forces qui l’ont soutenue se retrouve dans cette zone, et déstabilise le Niger et le Mali», a déclaré le président français dans une interview à un journal électronique africain, en marge du sommet de la francophonie qui se tient actuellement au Congo. L’Algérie avait, se souvient-on, mis en garde contre une intervention militaire qui embraserait la région et profiterait aux groupes terroristes au Sahel. Le temps a fini par lui donner raison. Et François Hollande le reconnaît à demi-mot, même s’il affirme poursuivre la même politique étrangère que Nicolas Sarkozy. «La France ne doit pas changer de principes en fonction des circonstances ou des situations.» Il estime ainsi que la montée des islamistes dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient par la voix des urnes constitue encore une menace dans la mesure où on ne sait pas encore si ces nouveaux pouvoirs islamistes vont respecter à long terme la démocratie. «Le bon fonctionnement de la démocratie, l’égalité hommes-femmes ou la place respective de la société et de l’Etat doivent être rappelés autant que nécessaire. L’enjeu est de savoir si des partis qui se réclament de l’islam peuvent rentrer dans un processus démocratique de long terme», a-t-il souligné, visiblement sceptique. Pour François Hollande, qui se rendra en Algérie en décembre sur fond de divergences sur plusieurs dossiers, dont celui, sensible, du Mali, l’exemple de la démocratie tunisienne est encourageant. «Les Tunisiens en ont fait la démonstration», s’est-il targué tout en se montrant prudent, car «des menaces existent». François Hollande, qui a dépêché plusieurs de ses ministres en Algérie pour préparer sa visite, cherche à rapprocher ses positions de celles de l’Algérie afin de créer un «front commun» contre le terrorisme au Sahel. Manuel Valls, en visite officielle à Alger aujourd’hui et demain, aura des discussions sur la lutte antiterroriste et les groupuscules islamistes présents en France. Pour Hollande, le dossier du Sahel est l’une des priorités de sa visite de décembre prochain. Estimant que la crise malienne ne sera jamais réglée «sans l’Algérie», il dit mesurer la gravité de la situation. «Nous avons aussi le problème spécifique d’Areva, qui est pour le Niger une source de retombées très significatives : on voit bien l’intérêt des forces d’Aqmi ou liées à ces réseaux d’empêcher le développement du Niger», a-t-il affirmé. La France veut accélérer l’intervention militaire au Mali pour mieux préserver ses intérêts menacés par les groupes terroristes dans la région. Mais l’Algérie craint les répercussions d’une intervention contre-productive. Dans un discours à Kinshasa, le président français a toutefois indiqué que l’armée française n’interviendrait pas directement et qu’elle se contenterait d’apporter un soutien logistique aux armées africaines qui entreront en action au Nord-Mali.
Sonia B.
 

Comment (3)

    Anonyme
    14 octobre 2012 - 11 h 06 min

    La Libye, la Tunisie, le Mali
    La Libye, la Tunisie, le Mali et le Niger tout cela pour terroriser l’Algérie. Mais la France ne réussira pas car même si le système tourne mal, nous aimons notre pays pour le protéger. Les ressources tant convoitées de l’Algérie font vivre un peuple de 40 millions malgré les détournements des vautours qu’Allah punira. Que le président Hollande aide les pays africains qui ont enrichi l’industrialisation de la France qui les a appauvris.

    Anonyme
    14 octobre 2012 - 4 h 13 min

    Azul
    (…) aprés avoir joué

    Azul
    (…) aprés avoir joué avec le feu comme des enfants,l’algerie va se bruler maintenant,c’est la faute du pouvoir en place depuis 1962.Un pouvoir Jacobien installé par la France
    peut etre les Americains vont le sauver,mais au prix fort.
    les Americains sont des cows boys,ils aiment les vaches.
    les dirigeant Algeriens (pas le peuple qui est toujours un peuple brave
    ,mais polués par les (…) whabo-seoudites et arabo-islamistes)sont des vaches a traire (…)
    vive les algeriens libres et patriotiques.

    Anonyme
    13 octobre 2012 - 20 h 15 min

    « Flamby » un president
    « Flamby » un president (hypocrite) normal..qui aime faire la guerre aux pays arabes progresistes…avant un nain hystérique..bein maintenant le mou ??

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