Valls : «L’Algérie et la France sont d’accord sur l’essentiel»
L'Algérie et la France sont d'accord sur «deux points majeurs» concernant la situation au Mali, à savoir l'intégrité territoriale de ce pays et le rejet du terrorisme, a indiqué, dimanche à Alger, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls.
L'Algérie et la France sont d'accord sur «deux points majeurs» concernant la situation au Mali, à savoir l'intégrité territoriale de ce pays et le rejet du terrorisme, a indiqué, dimanche à Alger, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls.
«Le premier point est que l'Algérie et la France sont d'accord sur la nécessité pour le Mali de retrouver son intégrité (territoriale)», a déclaré M. Valls lors d'un point de presse animé conjointement avec son homologue algérien, Dahou Ould Kablia, à l'issue d'une visite de travail de deux jours en Algérie.
Il a exprimé le soutien de l'Algérie et de la France «à tout processus politique qui permet au pouvoir institutionnel malien d'imposer progressivement cette intégrité», ainsi qu'au «dialogue avec le nord (du Mali), notamment avec les Touareg».
Le deuxième élément sur lequel les deux pays sont d'accord est le «rejet du terrorisme», a-t-il souligné. «Les Algériens ont payé un lourd tribut face au terrorisme» a rappelé le ministre français, saluant l'expérience acquise par l'Algérie dans la lutte contre ce fléau.
«A partir du moment où nous sommes d'accord sur ces deux objectifs, à savoir l'intégrité du Mali et la lutte contre le terrorisme, nous sommes d'accord sur l'essentiel», a estimé M. Valls.
Il a salué, dans le même contexte, le fait que la diplomatie algérienne ait apporté son soutien à la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies relative à la situation au Mali.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté vendredi une résolution (2071) appelant les organisations régionales africaines et les Nations unies à présenter dans un délai de 45 jours un plan d'intervention visant à reconquérir le nord du Mali. Il appelle aussi les différentes parties maliennes à entamer un processus de négociations en vue d'une solution politique viable et en invitant les groupes rebelles maliens à couper tout lien avec les organisations terroristes et les groupes qui leur sont affiliés.
Cette résolution, a poursuivi M. Valls, «marque dans un premier temps clairement la volonté de voir un processus politique au Mali, à même de lui permettre de retrouver son intégrité (territoriale) et en même temps l'ouverture d'un dialogue politique avec le nord du Mali, notamment les Touareg, et le refus du terrorisme».
Concernant les causes à l'origine de la situation qui prévaut au nord du Mali, le ministre français de l'Intérieur a relevé l'existence de causes «qui ne sont pas nouvelles» et qui sont «propres au Mali lui-même».
«Il y a aussi les conséquences de la situation en Libye et l'argent de la drogue et des prises d'otage», a-t-il dit. «Tout cela crée un contexte tout particulièrement périlleux, vu la place que ces groupes terroristes ont pris, les actions qu'ils mènent et les menaces qu'ils profèrent, surtout le fait qu'aujourd'hui un Etat (le Mali) est amputé d'une partie importante de son territoire», a précisé M. Valls.
R. N.
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