Plus de 35 milliards de dollars circulent hors circuit bancaire
Selon le PDG de la banque HSBC, Rachid Sekkak, plus de 35 milliards de dollars circulent hors circuit bancaire. Cela représente 18% du produit intérieur brut (PIB). Cela explique l’ampleur du commerce informel. L’utilisation excessive du cash dans tout type de transactions financières pose un sérieux problème pour l’Etat, estime cet expert qui est intervenu lors d’un colloque sur la relation entre les banques et les entreprises, organisé aujourd’hui lundi à l’hôtel El-Aurassi à Alger. L’Etat, bien entendu, peine à juguler ce phénomène qui reste un moyen facilitant le blanchiment d’argent. Le rôle des banques est donc réduit. D’ailleurs, le marché reste nettement dominé par les banques publiques qui disposent d’un réseau national assez dense. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), regrette qu’il n’y ait que 14 banques privées en Algérie. Ces banques sont internationales. «Ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas avoir une banque nationale privée», dénonce-t-il. L’Algérie est à la traîne y compris par rapport à ses voisins immédiats en matière de bancarisation. D’après lui, en Tunisie et au Maroc, il y a une moyenne d’une agence bancaire pour 10 000 habitants. En Algérie, on est encore à une agence pour 28 000 habitants. Le FCE se plaint ainsi du manque de bancarisation et des fortes réticences des banques à financer les entreprises. Et pourtant, l’Algérie dispose, d’après le président du FCE, d’importantes ressources financières. Cela, tout en saluant les efforts considérables effectués par les banques.
Sonia B.
Comment (2)