Azeffoun : plus de 3 000 personnes mobilisées contre les ravisseurs
La mobilisation citoyenne a bien été au rendez-vous, aujourd’hui dimanche, dans la petite ville côtière d’Azeffoun, à 50 km à l’est de Tizi Ouzou. Comme attendu par les organisateurs de cette manifestation, près de 3 00 personnes ont marché dans les rues de la ville pour réclamer la libération «immédiate et sans conditions» du jeune Aghilès, fils d’un entrepreneur, kidnappé jeudi par un groupe de ravisseurs. Les manifestants ont scandé plusieurs slogans contre les kidnappings. Ils ont également brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Halte aux kidnappings» ou encore «Libérez Aghilès !». La marche a suivi l'itinéraire allant du siège de l’APC à celui de la daïra. Plusieurs militants politiques et animateurs du mouvement associatif y ont pris part. Après la marche, les manifestants se sont dispersés calmement. Cette marche a été accompagnée d’une grève générale qui a été massivement suivie. Les organisateurs, satisfaits de ce grand élan de solidarité, espèrent revoir rapidement le jeune Aghilès. Ils disent rester mobilisés, décidés à poursuivre leurs actions de solidarité pour faire pression sur les ravisseurs pour obtenir la libération de l'otage. Le jeune kidnappé est la 72e victime de rapt, un phénomène devenu un véritable business pour les groupes terroristes qui perçoivent des millions de dinars de rançon pour la libération des otages. Les enfants de riches hommes d’affaires et entrepreneurs restent leur cible privilégiée. Souvent, quand la somme exigée par les ravisseurs n’est pas à la portée de la famille de la victime, c’est toute la population de la commune qui se mobilise pour réunir l’argent demandé. Ces kidnappings, dans la majorité des cas, se terminent sans effusion de sang. Une fois le paiement effectué, l’otage est automatiquement libéré. Dans des cas rares, comme celui d’un agriculteur enlevé le 20 septembre dernier à Béni Doaula, la mobilisation citoyenne a été particulièrement payante, puisque l’otage a été libéré au lendemain de son kidnapping sans paiement de rançon.
Sonia B.