Pourquoi ils ont tué Aghilès
Voilà le résultat lorsque des capitales et des médias occidentaux se prêtent au jeu des terroristes, en leur servant du «djihadistes» et du «radicaux», pour éviter le risque d’un retour de flamme. Le jeune Aghilès Hadjou, qui vient d’être exécuté par les hordes sauvages à Azeffoun, paye le prix de la lâcheté de tous ceux qui, en Europe, pour faire amende honorable vis-à-vis de ceux qui les ont placés à leurs postes politiques, adoptent la couardise comme posture pour faire face au terrorisme abject. Au lieu de combattre ce phénomène qui a fait près de 70 000 morts en Algérie, aux côtés des services de sécurité algériens pour l’éradiquer, les décideurs politiques occidentaux rampent sous les pieds des chefs d’Aqmi, du Mujao, d’Ansar Eddine et de tous ces tueurs d’innocents. Le geste des terroristes qui ont décidé de mettre à exécution leur menace de liquider la victime répond à deux objectifs au moins. Le groupe auteur de ce forfait en est à son soixante-douzième enlèvement dans la région et à sa deuxième exécution. Il est clair que les terroristes veulent pousser la Kabylie à se soulever de nouveau, connaissant les relations tendues entre les habitants de cette partie frondeuse du pays et l'autorité centrale. On a eu à le constater lors de l’assassinat du chantre de la chanson kabyle Matoub Lounès. Mais la liquidation du jeune Aghilès Hadjou vise aussi à montrer que la vie des otages détenus au Nord-Mali est entre les mains des services de sécurité algériens et que leur exécution peut intervenir à n’importe quel moment. L’Algérie est prise entre le marteau de groupes terroristes prolifiques, adoubés par la situation chaotique dans la région, et l’enclume de pays occidentaux dont le laxisme, voire la tolérance, entretient le terrorisme islamiste. Jusqu’au jour où ils en ressentiront l’effet chez eux.
M. Aït Amara
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