De nouvelles mesures pour booster la production céréalière
La céréaliculture bénéficie de mesures pour améliorer la production et réduire les quantités importées. Des mécanismes de développement, de financement et d’acquisition des équipements d’irrigation pour la sécurisation de la production céréalière ont été annoncés lors d’une réunion tenue, aujourd’hui, avec les professionnels du secteur au siège du ministère.
La céréaliculture bénéficie de mesures pour améliorer la production et réduire les quantités importées. Des mécanismes de développement, de financement et d’acquisition des équipements d’irrigation pour la sécurisation de la production céréalière ont été annoncés lors d’une réunion tenue, aujourd’hui, avec les professionnels du secteur au siège du ministère.
Ces mesures visent, entre autres, à améliorer l’irrigation par l’acquisition de nouveaux matériels. Ainsi, les superficies céréalières menées à l’irrigué, qui sont actuellement de 120 000 ha, devront atteindre, à l’horizon 2014, 600 000 ha. Pour atteindre cet objectif, l’effort mené par l’ensemble des intervenants dans la filière céréalière (la profession et l’interprofession, la CNMA, les instituts techniques et scientifiques…) devra «être maintenu, soutenu, renforcé et consolidé», insiste-t-on au ministère. Ces mesures ont été clairement définies dans une convention-cadre signée entre l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), d’une part, et la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), l’Institut national des sols, de l’irrigation et du drainage (INSID) et l’Institut technique des grandes cultures (ITGC), d’autre part. L’OAIC contractera un crédit destiné à financer l’acquisition des équipements d’irrigation. Lesquels équipements seront exploités par les céréaliculteurs avec obligation de remboursement par la production, dont les modalités seront définies dans le cadre d’une convention spécifique et ce, par le biais de son réseau de coopératives des céréales et légumes secs (CCLS). Cet office va accompagner les agriculteurs désirant bénéficier du crédit d’équipement et le soutien par une «caution solidaire» déposée auprès de la banque BADR pour garantir le remboursement du crédit. La CNMA, quant à elle, va mettre en œuvre les actions liées à la couverture d’assurance sur céréales contre les risques de grêle et d’incendie récoltes qui peuvent affecter la production, d’assurance rendement sur céréales et d’assurance réseau d’irrigation en exploitation contre les risques pouvant engendrer différents dommages (incendie, explosions, chute de foudre, dommages électriques…). Les instituts techniques spécialisés auront pour mission l’encadrement et la vulgarisation de la mise en œuvre des opérations liées à l’amélioration de la productivité des céréales par l’irrigation. Ils cibleront les exploitations disposant de ressources en eau et de l’équipement d’irrigation approprié, des exploitations disposant de ressources en eau mais non dotées d’équipements et les exploitations situées en zones à potentiel céréalier et aux ressources hydriques avérées mais non mobilisées. La production céréalière s’élève cette année à 58 millions de quintaux. La valeur des quantités produites avoisinerait les 2 milliards de dollars contre 1,7 milliard de dollars en 2010. 60% des besoins nationaux en blé sont toujours importés pour un montant de 5 milliards de dollars.
Sonia B.