L’Algérie moins prospère que le Maroc et la Tunisie ?

Selon un classement de l’ONG britannique Legatum Prosperity, l’Algérie est moins prospère, en 2012, que le Maroc et la Tunisie. Selon les critères de classement de cette ONG, l’Algérie est à la 100^e place sur 142 nations concernées par cette étude, bien derrière la Tunisie qui peine à retrouver sa stabilité depuis la chute du régime Ben Ali en 2011 et le Maroc qui s’enfonce dans une crise économique inédite. A la Tunisie, Legatum Prosperity accord le 78^e place, nettement inférieure par rapport à la position qu’elle occupait en 2011 (54^e) et en 2010 (48^e). Le Maroc, quant à lui, figure à la 73^e position. L’Algérie reste mieux classée que l’Egypte (106^e), la Syrie en guerre civile (113^e), la Mauritanie (122^e), le Soudan (125^e), l’Irak (131^e) et le Yémen (134^e). Elle figure cependant derrière la Jordanie (77^e), l’Arabie Saoudite (52^e), le Koweït (38^e) et les Emirats arabes unis (29^e). L’ONG explique que son indice de prospérité est basé sur la mesure de 8 facteurs principaux : l'économie, l'entrepreneuriat, la gouvernance, l'éducation, la santé, la sécurité et la sûreté, la liberté individuelle et le capital social. L’Algérie doit son mauvais classement au facteur des libertés individuelles où elle a obtenu un score de 137 contre 106 en 2011 et 101 en 2010. Autrement dit, les libertés individuelles ont beaucoup reculé dans notre pays, d’après Legatum Prosperity. Cela, contrairement à la situation économique qui semble ainsi prospère chez nous plus que chez nos voisins. L’Algérie a été classée à la 50^e place, alors qu’elle occupait la 60^e en 2011. Selon l'indice de prospérité du LI, qui couvre 96% de la population mondiale, la Norvège est le pays le plus prospère dans le monde. Les pays scandinaves constituent le trio de tête, puisque le numéro 2 n’est autre que le Danemark, suivi de la Suède. Les Etats-Unis arrivent, quant à eux, à la 12^e place. Et comme d’habitude, le continent africain ferme la marche, avec la République centrafricaine qui occupe le bas du tableau. Il reste à rappeler que ce genre de classements, souvent farfelus, obéissent souvent à des logiques qui n’ont rien à voir avec les statistiques basées sur des données cartésiennes.
S. Baker