Baisse de l’inflation et hausse de la croissance en Algérie d’ici à 2016

Selon un rapport du centre de prévision international IHS Global Insight, l’inflation en Algérie devrait passer de 9% en 2012 à 6,1% l’année prochaine, 4,2% en 2014, 4,1% en 2015 pour remonter légèrement à 4,3% en 2016. «Les risques inflationnistes seront à la baisse à moyen terme grâce à la politique prudentielle mise en œuvre par la Banque centrale et aux subventions du gouvernement», prévoit-t-il. Le dinar continuera cependant à s’apprécier timidement face au dollar à court et moyen termes : le taux de change passera d’abord de 79,73 DA/dollar à la fin de l’année en cours, à 82,43 DA en 2013, une dépréciation que l’institut imputera à «la baisse attendue des flux d'investissements étrangers, à la baisse des exportations et à la faiblesse continue de l'euro». Avec le rebond de l’euro prévu dans deux ans, le taux de change du dinar remonterait à 79,74 DA pour un dollar en 2014, puis à 78,95 DA en 2015 et s’appréciera davantage pour atteindre 77,58 DA/dollar en 2016, selon les prévisions du l’IHS qui redoute par ailleurs que cette appréciation n’impacte la croissance du secteur hors hydrocarbures. Le taux de croissance devrait parallèlement enregistrer un léger recul en 2013, passant de 2,4% en 2012, soit le même taux annoncé par la Banque d’Algérie pour le semestre écoulé, à 2,2% l’année prochaine, avant de grimper à 3% en 2014, 3,5% en 2015 et à 4,1% en 2016, selon l’institut. La baisse de la croissance du PIB réel prévue pour 2013 serait simplement le résultat de la chute du prix du pétrole, attendue dès l’année prochaine, explique l’IHS. Quant au PIB annuel par habitant, il se situerait à 5 315 dollars cette année, avant de se fléchir à 4 971 dollars en 2013 pour augmenter de nouveau à 5 089 dollars, puis à 5 712 dollars durant les trois années suivantes. Les experts du centre craignent surtout qu’une éventuelle baisse des recettes des hydrocarbures «n’atténue le sentiment des investisseurs et n’aura une incidence sur les principaux projets d'investissement menés par le gouvernement». En outre, «l'inefficacité» au sein de l'administration a été pointée du doigt comme étant un autre frein à l’investissement. Le «risque Algérie» se maintiendra à cet effet «modéré» à court terme, selon l’évaluation de l’IHS qui n’écarte pas une «augmentation progressive» de ce risque à long terme en raison de la dépendance du pays envers les revenus pétroliers.
R. E.
 

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