Une grève paralyse le complexe sidérurgique d’El-Hadjar
Rien ne va plus à ArcelorMittal Annaba. Les travailleurs de ce grand complexe sidérurgique, l’un des premiers en Afrique, sont en grève depuis dimanche dernier et mettent à l’arrêt le haut fourneau. Aujourd’hui encore, les travailleurs ont refusé de faire démarrer le haut fourneau, réclamant le départ du secrétaire général du syndicat d’entreprise. La direction générale de ce complexe sidérurgique, fleuron de l’industrie nationale, a dénoncé ce mouvement de grève «anarchique» et a saisi la justice pour «défendre les intérêts de l’entreprise» qui traverse une période difficile, notamment sur le plan financier. «Toutes les procédures de droit ont été engagées dans le but d’éviter de mettre en péril la vie de l’entreprise», a souligné la direction générale de l'usine dans un communiqué rendu public dans la journée. «Ce mouvement de grève illégal, entamé au mépris des règles et de procédures légales, met le HF2 devant des risques de blocage pour une longue période avec toutes les conséquences sur l’activité globale de l’usine», avertit le document. Le secrétaire général par intérim du syndicat de l’usine, Mourad Daifallah, suspendu par l’Union locale UGTA pour un conflit disciplinaire avec un employé de l’usine, a déclaré «refuser toute ingérence extérieure dans le renouvellement du syndicat ». Selon lui, les travailleurs du haut fourneau n° 2 font «l’objet d’une manipulation fomentée par des personnes n’appartenant pas au complexe et qui souhaitent le retour de leurs gens au futur syndicat de cette usine». La direction de l’entreprise évalue les pertes quotidiennes dues à cet arrêt de travail à un million de dollars, craignant que la persistance de cette grève entraîne l’entreprise dans une situation financière critique. Ce grand complexe sidérurgie qui emploie 6 000 travailleurs peine à retrouver sa stabilité depuis que l’ancien secrétaire général de l’entreprise, Aïssa Menadi, a été renvoyé.
Sonia B.
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